Le variant Omicron, vu sa forte contagiosité, a touché d’importantes proportions de la population au cours de ces dernières semaines, ce qui rend possible d’atteindre l’immunité collective.
C’est ce qu’a indiqué hier le président de la Société algérienne d’immunologie, le professeur Kamel Djenouhat, lors de son intervention sur les ondes de Radio Sétif. «La plupart des personnes ont été touchées par le variant Omicron, c’est la raison pour laquelle nous sommes optimistes pour atteindre l’immunité collective», a-t-il déclaré, affirmant que cette éventualité est très probable.
Pour le professionnel de santé, il y a une possibilité de retrouver une vie normale au cours des prochaines semaines en atteignant l’immunité de groupe. Pour le Professeur Djenouhat, l’éventualité d’atteindre l’immunité collective est plus plausible à cause du fait que le variant Omicron, qui domine actuellement en termes des contaminations, est moins dangereux par rapport au mutant Delta.
Il a souligné que la vague actuelle est moins dangereuse que la précédente où il n’y aura pas un besoin en oxygène médical ou une saturation au niveau des établissements hospitaliers. «Nous allons bientôt vaincre la pandémie», a déclaré le professionnel de la santé sur Radio Sétif. Il a averti, toutefois, que le risque doit être pris en compte pour les catégories de personnes vulnérables tels que les patients atteints de maladies chroniques ou encore les citoyens âgés.
L’intervenant a précisé qu’au cours de la quatrième vague à laquelle fait face l’Algérie depuis quelques semaines, le nombre des décès dus au coronavirus est très bas par rapport au nombre des contaminations enregistrées quotidiennement. Le Pr Djenouhat a indiqué, par ailleurs, qu’en dépit du manque de virulence chez le variant Omicron, il faut poursuivre l’application des mesures de protection et de prévention contre la Covid-19. «Le manque de virulence chez l’Omicron s’explique par le fait que ce variant se concentre sur la partie haute du corps humain et ne touche par les reins», a détaillé le Pr Djenouhat.
ةvoquant l’avenir de la pandémie, le professionnel de la santé a estimé que celle-ci pourra être classée à l’avenir comme une grippe saisonnière et les citoyens pourront cohabiter avec le virus. «Presque tous les pays pourront revenir à une vie normale à partir du mois de mars prochain car nous sommes arrivés à la possibilité de cohabiter avec le virus», a-t-il ajouté.
Il a indiqué également qu’en Algérie, les contaminations vont commencer à baisser dans les prochains jours après l’arrivée au pic de la quatrième vague de la pandémie. «Nous avons constaté ces derniers jours une stabilité relative du nombre des contaminations, ce qui confirme que nous sommes proches du pic», a-t-il déclaré.
Commentant la décision de suspendre temporairement les cours au niveau des établissements scolaires, le Pr Djenouhat a estimé que cette décision a permis de réduire la virulence de l’actuelle vague car les enfants constituent un vecteur de transmission du virus. Il a, dans ce contexte, appelé les citoyens qui n’ont pas été contaminés à se faire vacciner pour se protéger.
Samir Hamiche