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A J-33 du scrutin et à 12 jours du début de la campagne électorale : le dernier sprint de la présidentielle

Toutes les formations politiques concernées par le prochain scrutin ont la responsabilité de porter le débat dans la rue, dans les cafés et dans les foyers. Les militants disposent d’un peu plus d’un mois pour  convaincre. Le sprint sera haletant, mais espérons-le bénéfique pour le pays.

Le président de la République est en passe d’achever son premier mandat. Il a été consacré au rétablissement de la confiance entre le peuple et l’Etat, la lutte contre la pandémie de la Covid-19, le redressement de l’économie et un assainissement politique salutaire à travers une lutte implacable contre l’argent sale en politique. Cela a été rendu possible grâce à une démarche présidentielle qui a réussi à tisser des liens solides avec la société en mettant l’accent prioritairement sur l’action sociale de l’Etat. Au vu du bilan que défendra le président Tebboune devant les électeurs, il sera difficile à ses concurrents de trouver des failles susceptibles de convaincre les Algériens d’une ou plusieurs erreurs dans la conduite des affaires publiques.

Il faut savoir, en effet, qu’au plan politique, le succès était quasi-total. La scène nationale était bouillonnante «stressée» et dispersée s’éloignant du cœur de la demande citoyenne, à savoir rassembler les Algériens et les mettre au travail. A travers les nouveaux textes régissant l’activité politique et électorale, il a été opéré un renouvellement du personnel politique, avec à la clé des débats qui ont pris d’autres sentiers, plus politiques, démocratiques, dirions-nous. Il faut dire que la mission n’était pas de toute aise, mais l’on retiendra néanmoins une forte baisse de la tension et une disparition presque totale des poussées de fièvre citoyennes. L’action des différents gouvernements et surtout la veille du chef de l’Etat a rassuré les Algériens. Dans le même temps, les grandes initiatives dans les domaines des salaires, du logement et de l’emploi et le développement visible des exportations hors hydrocarbures ont fini par convaincre les citoyens.

Les observateurs sont, en effet, nombreux à considérer que la mission qui consiste à remettre le pays en marche a été un succès, quasi total au regard des chiffres consolidés par le FMI  et la Banque mondiale.

L’excellent code des investissements a véritablement boosté l’économie nationale et le chef de l’Etat promet l’émergence pour 2027, une année charnière, dit-il, qui marquera un saut historique de l’Algérie nouvelle. L’action sur les trois fronts économique, social et politique, mené par le président de la République a permis au pays de passer d’importants caps. Il est évident que l’Algérie de 2024 est on ne peut plus différente de celle de 2019.  Les conditions de vie meilleures , le pouvoir d’achat en hausse, le dynamisme économique et la stabilité politique, plaident en faveur d’un mandat globalement réussi.

Cette réalité économique, sociale et politique complique la mission des deux candidats qui affronteront, à partir du 15 août prochain, le président-candidat sur le terrain de la campagne électorale. Cela n’enlèvera rien à leur mérite qui consistera à animer une campagne électorale pour la présidentielle, placée sous le signe d’un supplément de stabilité du pays, histoire de renforcer l’ancrage populaire des deux plus importants partis de la scène partisane, avec les trois partis qui soutiennent la candidature du président de la République. Au delà du résultat qu’induira l’élection présidentielle, les Algériens assisteront à un débat animé par des partis qui ont déjà fait preuve de leur sérieux.  La prochaine campagne électorale aura valeur d’apprentissage pour les partis et les électeurs. C’est, disons-le, la première qui ne sera pas perturbé par des parasites.

Toutes les formations politiques concernées par le prochain scrutin ont la responsabilité de porter le débat dans la rue, dans les cafés et dans les foyers. Les militants disposent d’un peu plus d’un mois pour  convaincre. Le sprint sera haletant, mais espérons-le bénéfique pour le pays.

Nadera Belkacemi

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