A J-6 du rendez-vous de la présidentielle : le sprint final des candidats
Un petit florilège de propositions, de promesses et d’engagements recueillis durant ce week-end, traduit la richesse du débat, l’audace calculée des candidats et la volonté de faire le mieux possible pour hisser l’Algérie vers le haut, jusqu’à en faire un pays émergent.
La campagne électorale pour la présidentielle du 7 septembre prochain, qui a déjà atteint sa vitesse de croisière, a entamé dès hier, la dernière ligne droite. C’est donc le sprint final pour les trois candidats, dont les équipes de campagne s’affairent à réussir le pari de finir cette aventure politique en beauté. Les Algériens des quatre coins du pays ont ainsi découvert trois personnalités différentes mais toutes mues par le désir de servir le pays. C’est ce qu’il paraît, de prime abord, dans les discours des candidats et de leurs représentants au niveau des wilayas. Parmi les responsables politiques qui ont traversé le pays de bout en bout pour animer cette campagne, le secrétaire général du RND, Mustapha Yahi. A partir de Bordj Badji Mokhtar, où il a animé un meeting de soutien au candidat indépendant Abdelmadjid Tebboune, M.Yahi a plaidé en faveur du parachèvement des «projets de développement inscrits au profit des régions frontalières». Le SG du RND a souligné que Abdelmadjid Tebboune avait initié, lors de son premier mandat présidentiel, de grands projets de développement dans les régions frontalières, à l’instar de l’ouverture de nouvelles routes permettant de renforcer la dimension africaine, appelant les populations de ces régions à «voter pour lui afin de parachever les projets tracés».
Le candidat du MSP, Hassani Cherif, a depuis Tougourt affiché sa volonté d’en finir avec le chômage. Il a également promis de travailler à l’amélioration du pouvoir d’achat des citoyens. Animant un meeting populaire à la salle de la commune de Tebesbest, au 16e jour de la campagne électorale, M. Hassani Cherif a affirmé que son programme «place parmi ses priorités la résorption du chômage et la création d’emplois pour les jeunes, en sus de la transformation de l’allocation chômage en allocation d’insertion dans les entreprises économiques publiques et privées», ajoutant qu’il procédera, s’il est élu, à la «révision des salaires et compte mettre en place des mesures de soutien des prix afin d’améliorer les conditions de vie des citoyens». Il a affirmé à ce propos que son programme «est une opportunité» à travers laquelle il compte faire de l’Algérie «une force économique en redressant le secteur agricole et industriel et en encourageant l’investissement dans divers domaines notamment l’industrie manufacturière outre le lancement de projets importants selon les besoins de chaque wilaya, la mise en place d’infrastructures nécessaires et la promotion des services à l’instar des prestations sanitaires».
Il a souligné qu’il compte également «lutter contre la corruption et la bureaucratie», précisant que son programme «est pour la liberté du commerce et la finance islamique pour encourager les jeunes à l’investissement et à la création de petites et moyennes entreprises». Évoquant l’élection présidentielle, le candidat du MSP a mis l’accent sur «la nécessité pour les citoyens de prendre conscience des grands défis auxquels fait face l’Algérie et des menaces qui la guettent», appelant tout un chacun à «adhérer au processus électoral et à se rendre massivement aux urnes le 7 septembre pour choisir le président de la prochaine étape».
Quant au plus jeune candidat, Youcef Aouchiche qui se présente sous la bannière du FFS, il s’est engagé, à partir de Guelma, à augmenter la valeur des aides accordées à la réalisation de logements ruraux. Lors d’une activité de proximité à Oued Zenati, dans le cadre de la campagne électorale, M. Aouchiche s’est engagé à «aider les habitants des zones rurales dans la construction de leurs logements à travers l’augmentation des aides qui leur sont accordées à cet effet». Il a souligné à cet égard, que son programme électoral propose «l’augmentation à 2 millions de DA, des aides accordées pour la réalisation des logements ruraux», ce qui contribuera, a-t-il dit, «à la stabilité des habitants dans leurs régions». Le candidat du FFS a affirmé, par là-même, l’impératif pour le tissu urbain national de prendre en compte «l’environnement et les spécificités de chaque région».
Ce petit florilège de propositions, de promesses et d’engagements recueillis durant ce week-end, traduit la richesse du débat, l’audace calculée des candidats et la volonté de faire le mieux possible pour hisser l’Algérie vers le haut, jusqu’à en faire un pays émergent. A quelques jours seulement du scrutin, force est d’admettre que cette campagne aura été l’une des plus réussies, puisque exemptée de toute charge de haine…
Yahia Bourit
