A l’occasion du mois sacré du Ramadhan : le poisson sera disponible à des prix étudiés
L’initiative concerne principalement la dorade (grande et petite), proposée à un prix d’environ 1250 DA/kg, ainsi que le tilapia rouge, dont le prix ne dépasse pas 600 DA/kg. Divers produits en conserve, tels que le thon et la sardine, sont également proposés à des prix d’usine.
Des centaines de marchés de proximité ont ouvert ces derniers jours aux quatre coins du pays à l’occasion du mois du Ramadhan. Cela en sus du versement dans les compte CCP des primes du mois sacré allouées par le gouvernement aux catégories sociales frangibles. C’est dire que cette année, le mois sacré est caractérisé par un niveau d’organisation tout à fait exemplaire.
Cette préparation, digne d’un Etat qui respecte ses citoyens amènent à s’attendre à ce que le phénomène de la spéculation connaîtra une baisse sensible, puisque les agents des direction du commerce ont été instruits à l’effet de contrôler de manière soutenue les marchés du pays, même dans les zones reculées du pays. Il auront notamment à surveiller plus de 200 points de vente directe des produits halieutiques et aquacoles, été ouverts à travers le territoire national.
Cet impressionnant déploiement de commerçants spécialisés dans les poissons, donnera aux citoyens l’occasion d’améliorer leur menu ramadanesque. Et pour cause, cette présence massive de commerçants vise à réguler les prix, a indiqué un responsable du ministère de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche. «Ces espaces commerciaux incluent plus de 150 points de vente directe, du producteur au consommateur, conventionnés avec la Chambre algérienne de pêche et d’aquaculture, et plus de 50 points de vente affiliés à l’Office national des aliments du bétail (Onab)», a précisé le directeur du contrôle des produits de la pêche et des produits aquacoles et de la régulation du marché au ministère, Abderrahmane Hantour. Selon les précisions de M. Hantour, l’initiative concerne principalement la dorade (grande et petite), proposée à un prix d’environ 1250 DA/kg, ainsi que le tilapia rouge, dont le prix ne dépasse pas 600 DA/kg. Divers produits en conserve, tels que le thon et la sardine, sont également proposés à des prix d’usine, selon le responsable.
La nouveauté de cette année réside dans «l’adhésion de l’Onab à cette initiative, qui, depuis deux mois, vend des produits de la pêche et de l’aquaculture via ses points de vente directe situés dans le centre, l’est et l’ouest du pays, conformément aux instructions du ministre du secteur, Youcef Chorfa, dans le cadre des préparatifs pour le mois sacré».
Compte tenu de la forte demande pour ces produits, notamment le tilapia rouge, et afin d’assurer un approvisionnement régulier du marché tout en diversifiant l’offre de produits halieutiques et aquacoles, le ministère œuvre à augmenter la production, en particulier pour combler les périodes de faible activité de la pêche. Pour atteindre cet objectif, un programme a été mis en place pour l’élevage de tilapia dans les bassins d’irrigation des terres agricoles disposant des infrastructures nécessaires, telles que des étangs ou de grands bassins d’irrigation capables d’accueillir de grandes quantités de poissons.
Dans ce cadre, «Cosider Agriculture» (filiale du groupe Cosider) s’engage à multiplier sa production dans les bassins d’irrigation agricole des wilayas de Khenchela et de Biskra, a-t-il rappelé, affirmant que cette entreprise publique est «le premier producteur et fournisseur de ce type de poisson sur le marché national». Le ministère a également lancé un vaste programme pour attirer davantage d’investisseurs et d’agriculteurs disposant de bassins d’irrigation, afin de les encourager à se lancer dans l’élevage de poissons, dans le cadre d’une stratégie visant à soutenir et diversifier la production nationale, a conclu M. Hantour.
Yahia Bourit
