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Acheminement de l’aide humanitaire à Ghaza : L’Algérie appelle à une action internationale urgente   

Le ministre du Commerce extérieur et de la Promotion des exportations, Kamel Rezig, a réaffirmé hier depuis Addis-Abeba (Ethiopie) la position constante de l’Algérie appelant à une action internationale urgente pour acheminer, sans entrave, l’aide alimentaire et humanitaire vers Ghaza, soumise à une famine systématique et à une privation collective du droit à l’alimentation.

Dans son intervention lors de la deuxième édition du sommet (UNFSS+4), chargé par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, le ministre a souligné que l’Algérie «appelle, depuis cette tribune, à un mouvement international urgent et immédiat visant à garantir l’acheminement de l’aide alimentaire et humanitaire vers Ghaza, sans condition ni obstacle, et à œuvrer sérieusement pour mettre fin à cette violation flagrante du droit international». Il a ajouté dans le même contexte que «l’on ne peut parler de justice alimentaire sans évoquer les tragédies en cours, comme celle vécue actuellement dans la bande de Ghaza, où la population est soumise à une famine organisée et à une privation collective de nourriture, une situation qui constitue une tâche indélébile sur le front de l’humanité». M. Rezig a exprimé son profond regret face à la souffrance de «plus de deux millions de personnes, en majorité des femmes et des enfants, qui endurent la faim et sont délibérément affamés, en violation flagrante de toutes les valeurs et principes humanitaires».

Il a rappelé qu’«à partir de cette réalité douloureuse, l’Algérie fait écho à l’appel du Secrétaire général de l’ONU, qui a insisté dans son discours d’ouverture hier sur le fait que la nourriture ne doit jamais être utilisée comme une arme contre les peuples, soulignant que l’alimentation doit demeurer un droit humain garanti, et non un moyen de pression ou de punition collective». Il a également affirmé que l’Algérie «est convaincue que la réalisation de la sécurité alimentaire constitue une pierre angulaire de la dignité et de la souveraineté», et que «la transformation des systèmes alimentaires de manière équitable et inclusive nécessite avant tout une coordination efficace entre action, investissement et redevabilité».

Dans le même sillage, il a estimé que les peuples «n’ont pas besoin uniquement de discours, mais de véritables engagements traduits sur le terrain, d’investissements équitables dirigés vers les catégories vulnérables et les zones marginalisées, ainsi que de mécanismes clairs garantissant la transparence et la responsabilité collective». À ce titre, le ministre a salué «les efforts conjoints de la FAO, du Programme alimentaire mondial et du Fonds international de développement agricole pour bâtir des systèmes alimentaires plus durables, capables de résister aux crises climatiques et géopolitiques, notamment dans les régions en développement». Il a affirmé enfin que l’Algérie «est prête à partager ses expériences, notamment en matière d’agriculture saharienne, en vue de construire un avenir alimentaire commun, plus juste et plus humain».

Mohand.S

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