
Agression sioniste : le gouvernement espagnol appelle à juger les responsables du «génocide» à Ghaza
Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a affirmé que l’accord de cessez-le-feu conclu entre le mouvement de résistance palestinien Hamas et l’entité sioniste ne devait pas être synonyme d’»oubli» et que les «acteurs principaux du génocide» à Ghaza devront répondre de leurs actes devant la justice.
«La paix ne peut pas signifier l’oubli, elle ne peut pas signifier l’impunité», a déclaré le leader socialiste dans une interview accordée mardi à la radio espagnole Cadena Ser. «Les personnes qui ont été les acteurs principaux du génocide qui a été perpétré à Ghaza (…), devront répondre devant la justice et il ne peut donc pas y avoir d’impunité», a-t-il ajouté, interrogé sur l’opportunité de poursuites judiciaires pour le dénommé Netanyahu.
L’Espagne, une des voix européennes les plus critiques envers l’agression génocidaire sioniste à Ghaza, avait déjà annoncé en septembre que le parquet espagnol enquêterait sur les «graves violations» des droits de l’homme commises dans l’enclave palestinienne afin de coopérer avec la Cour Pénale Internationale (CPI). Le procureur de la CPI a émis des mandats d’arrêt contre le dénommé Netanyahu et son acolyte Yoav Gallant soupçonnés de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre. L’Espagne est également l’un des pays qui ont rejoint la procédure initiée par l’Afrique du Sud devant la Cour Internationale de Justice (CIJ) -une juridiction distincte de la CPI- dans laquelle I’entité sioniste est accusée de commettre un génocide dans la bande de Ghaza. Pedro Sanchez, qui a assisté au sommet sur Ghaza lundi en Egypte, a par ailleurs affirmé que l’embargo sur les armes en provenance et à destination de l’entité sioniste, adopté la semaine dernière par les députés espagnols, restait en vigueur. «Nous maintiendrons cet embargo jusqu’à ce que tout ce processus se consolide et s’oriente définitivement vers une paix», a-t-il expliqué. En outre, les mesures qu’il avait promues début septembre pour «arrêter le génocide à Ghaza (…) restent en place», a-t-il encore déclaré. «Nous sommes dans un cessez-le-feu. Par conséquent, ce que nous devons faire, c’est consolider ce cessez-le-feu et le faire évoluer vers un processus de paix», a ajouté le Premier ministre socialiste, qui a par ailleurs ouvert la porte à la participation de l’Espagne à une éventuelle mission pour garantir la paix à Ghaza. «Si cela devait se produire, l’Espagne souhaite être présente et avoir une participation active non seulement dans la reconstruction, mais aussi dans cet horizon de paix», a-t-il indiqué.