Agression sioniste: le système de santé dans la bande de Ghaza atteint un « point de non-retour »
Le système de santé dans la bande de Ghaza a atteint un « point de non-retour » après plus de quatre mois de l’agression génocidaire des forces d’occupation sionistes qui ciblent les infrastructures médicales et les cadres de santé dans l’enclave assiégée afin de priver les blessés de soins d’urgence.
Les forces d’occupation sioniste visent les hôpitaux dans le centre et le sud de la bande de Ghaza, dont l’hôpital Nasser, qui avait été mis hors d’état de fonctionner par les combats se déroulant à proximité et les ordres d’évacuation de l’occupant sioniste portant sur les alentours de ce centre médical.
L’hôpital Nasser, en particulier, a été durement touché par les forces sionistes imposant un siège du complexe médical depuis le 22 janvier.
Ce siège, qui s’inscrit dans le cadre d’une offensive militaire plus large dans la région, a fait plusieurs martyrs et blessés.
Le personnel hospitalier dans ce complexe vit dans la peur d’être abattu et des difficultés à se déplacer à l’intérieur et à l’extérieur de l’hôpital, suscitant des inquiétudes quant à la sécurité du personnel hospitalier et des patients.
Les forces d’occupation sioniste ont également pris d’assaut vendredi l’hôpital Al-Amal à Khan Younes, et ont commencé à le fouiller et à lancer des appels aux réfugiés et au personnel de santé pour évacuer l’établissement qui était cible d’intenses bombardements et de tirs nourris d’armes lourdes.
Depuis le 7 octobre 2023, les équipes médicales et les patients à qui elles délivraient des soins ont été contraints d’évacuer neuf hôpitaux dans la bande de Ghaza, après avoir essuyé des frappes aériennes, des tirs de chars, d’artillerie, de tireurs embusqués et de troupes au sol, ou après avoir fait l’objet d’un ordre d’évacuation des forces d’occupation sioniste.
Selon le dernier bilan annoncé par autorités sanitaires, 340 médecins et travailleurs du secteur de la santé sont tombés en martyrs depuis le début de l’agression génocidaire sioniste contre Ghaza, et 900 autres ont été blessés par l’occupant sioniste qui continue de maintenir en détention 100 membres du personnel médical.
Les attaques des forces sionistes ont touché 98 établissements de santé, dont 27 hôpitaux sur 36 endommagés, et détruit 123 ambulances dans la bande de Ghaza depuis le début de l’agression barbare en octobre dernier.
++Un appel au cessez-le-feu et à la protection de la santé++ Compte tenu de l’escalade de la violence et de ses conséquences sur le système de santé de Ghaza, un appel urgent à un cessez-le-feu est lancé par plusieurs pays dans le monde et plusieurs ONG qui ont souligné que « protéger la santé à tout moment est primordial, surtout pendant les conflits ».
Le refus de la mission de l’OMS à l’hôpital Nasser à Ghaza souligne la gravité de la situation et la nécessité d’une intervention internationale immédiate.
Plusieurs ONG ont indiqué qu’il est crucial de respecter le droit international humanitaire, qui stipule la protection des installations et du personnel médical en période de conflit.
La population de Ghaza a plus que jamais besoin d’avoir accès aux soins médicaux, et il est essentiel que les hôpitaux et les équipes médicales puissent fonctionner sans crainte d’attaques.
Les forces d’occupation poursuivent leurs agressions terrestres, maritimes et aériennes contre la bande de Ghaza depuis le 7 octobre dernier, faisant 28.473 martyrs et 68.146 blessés, en plus de milliers de personnes disparues sous les décombres, selon un dernier bilan publié mardi.