A la une

Agriculture : l’Algérie dispose des moyens lui permettant d’assurer sa sécurité alimentaire

Les secteurs de l’alimentation et de la production agricole sont devenus un enjeu extrêmement important à travers le monde comme il a été démontré pendant la pandémie du coronavirus et les récentes guerres.

L’Algérie a engagé d’importants moyens et mis en place plusieurs mesures pour assurer sa sécurité alimentaire. Un effort considérable a été consenti au niveau des wilayas du Sud du pays en ce qui concerne la filière de la céréaliculture. Cette politique agricole a donné ses fruits puisque le pays est devenu premier producteur de céréales dans la région du Maghreb avec une hausse de sa production de 11% par rapport à l’année dernière.

Ce chiffre a été annoncé par le département d’Etat américain et rapporté par des médias. Commentant ces statistiques, le membre du Conseil supérieur de la recherche scientifique et des technologies, et professeur à l’Ecole supérieure nationale d’agronomie (ENSA), le professeur Brahim Mouhouche, a indiqué que ce résultat est le fruit des mesures incitatives des autorités. « C’est le résultat d’un ensemble de mesures et d’incitations engagées par les pouvoirs publics sur instruction du président de la République, dont essentiellement le soutien des prix et subventions des semences et des engrais accordées aux agriculteurs. Un soutien dont le coût est évalué à près de 130 milliards de dinars », a-t-il déclaré hier sur la Radio nationale. Intervenant à l’émission « Invité de la Rédaction », le Pr Mouhouche a affirmé que l’agriculteur est appelé à trouver les voies et les moyens pour produire plus en vue d’importer moins. « Il faut diminuer le volume d’importation des produits agricoles et de produire plus en respectant l’itinéraire technique ce qui nous permet de gagner 50% de plus en production », a-t-il soutenu.

Il a affirmé dans ce sillage que l’alimentation devient pratiquement le facteur numéro un pour la souveraineté d’un pays. Le Pr Mouhouche a souligné aussi que l’Algérie peut produire davantage dans le secteur agricole mais il faut respecter les conditions de production et les pratiques culturales. « Si nous respectons les conditions de production d’un produit quelconque, il n’ y a pas de doute que le rendement augmentera même si la surface n’augmente pas et ce procédé s’appelle le respect des itinéraires techniques », a-t-il expliqué.

Pour l’invité de la Radio nationale, « il ne suffit pas de semer et de récolter mais il faut semer et suivre sa culture en fonction de ses exigences et intervenir pour améliorer la production au moment voulu ». Le Pr Mouhouche a insisté sur le fait que « tout devient actuellement intelligent et l’agriculture n’est pas en dehors de ce système-là ; il faut gérer intelligemment l’agriculture, l’eau, les intrants, le stockage, le transport…etc ».

S’agissant de l’enjeu de la disponibilité des ressources en eau pour le secteur agricole compte tenu de la rareté enregistrée ces dernières années, l’expert rappelle que l’Algérie dispose d’une importante réserve souterraine. « En dépit de notre situation géographique conférant à notre pays un climat aride, nous disposons en revanche de l’une des réserves d’eau souterraine les plus importantes dans le monde », a-t-il soutenu.

Mohand S

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page