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Ahmed Aminu Ramatu Yusuf : «Le Sahara occidental représente un cas typique d’un processus de décolonisation inachevé»

Le Sahara occidental constitue un cas typique d’un processus de décolonisation qui n’est pas encore achevé, a indiqué l’ancien directeur adjoint du Bureau des affaires du Cabinet de la présidence du Nigéria, Ahmed Aminu Ramatu Yusuf, soulignant que le prétendu «plan d’autonomie» promu par le Maroc, constitue «une violation» du droit international, des résolutions de l’ONU et de l’Union africaine, ainsi que de l’avis consultatif rendu par la Cour internationale de justice (CIJ).

Selon le quotidien nigérian en ligne Premium Times, M. Yusuf a indiqué que limiter la solution à une «autonomie» sous la prétendue «souveraineté» marocaine revient à légitimer l’occupation et à nier le droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination.
Il a souligné que la question du Sahara occidental n’était pas seulement une affaire d’histoire ou de diplomatie, mais une question de justice et de droits humains, appelant à la solidarité avec le peuple sahraoui. L’ancien haut responsable nigérian a rappelé que ce mois d’octobre marque le cinquantième anniversaire de l’invasion et de l’occupation illégale du Sahara occidental par le Maroc, tout en représentant le jubilé d’or de la résistance du peuple sahraoui pour la liberté et l’indépendance. Il a relevé qu’il s’agissait aussi de cinquante ans d’échec pour le Maroc, sur les plans politique et diplomatique, dans ses tentatives répétées d’étouffer la lutte sahraouie et de présenter des projets coloniaux contraires à la logique, au droit international et aux valeurs humaines. M. Yusuf a averti que le prétendu «plan d’autonomie», n’était qu’une manœuvre pour légitimer l’occupation sous un nouveau visage. Il viole la Déclaration universelle des droits de l’homme des Nations unies, qui stipule que «tous les êtres humains naissent libres et égaux». Il viole également l’article 20 (1) de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP), qui affirme que «tous les peuples ont droit à l’existence. Ils ont le droit incontestable et inaliénable à l’autodétermination. Ils déterminent librement leur statut politique et assurent leur développement économique et social conformément à la politique qu’ils ont librement choisie».
«Cette tromperie marocaine insulte la logique, elle est contraire à l’avis consultatif de la CIJ, viole les déclarations, résolutions et lois de l’ONU, et contrevient gravement à tous les plans de paix de l’ONU et de l’Union africaine (ONU), et va également à l’encontre de tous les plans de règlement internationalement reconnus. En conclusion, M. Yusuf a réaffirmé que la décolonisation du Sahara occidental dépassait les considérations politiques ou diplomatiques. Il a noté que cette question relevait avant tout de la justice et de la dignité humaine, appelant tous ceux qui croient en la liberté, la justice et les droits humains à se tenir aux côtés du peuple sahraoui et à le soutenir face à l’obstination du Maroc.

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