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Ahmed Attaf : la communauté internationale appelée à mettre fin à l’enfer que fait subir l’entité sioniste aux peuples palestinien et libanais

Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, M. Ahmed Attaf, a appelé, lundi depuis New York, la communauté internationale à mettre fin rapidement à l’enfer que fait subir l’entité sioniste aux peuples palestinien et libanais.

Dans une allocution prononcée lors du débat général de l’Assemblée générale (AG) des Nations Unies, M. Attaf a soutenu que la guerre génocidaire menée à Ghaza, son extension à la Cisjordanie et au Liban et l’escalade dans toute la région «n’auraient pas été possibles si la communauté internationale avait pris alors une position ferme imposant à l’occupation israélienne les mêmes sanctions et mesures coercitives imposées à d’autres, comme le prévoit la Charte de notre organisation dans son chapitre VII».

Dans ce contexte, la communauté internationale est appelée à rapidement «mettre fin à l’enfer que subissent les peuples palestinien et libanais» et à «réfréner l’occupant israélien dans sa volonté de plonger le Moyen-Orient dans une spirale de crises, de conflits et de guerres interminables», a-t-il insisté, ajoutant que la communauté internationale «doit prendre conscience qu’elle est à un moment charnière de l’histoire de la cause palestinienne».

Le monde se trouve à un tournant très délicat et extrêmement dangereux, qui révèle l’impuissance du système de sécurité collective, le mépris opposé à la légalité internationale, l’exacerbation du phénomène de polarisation et l’absence du rôle du Conseil de sécurité, a averti M. Attaf, soulignant que la période que traverse la cause palestinienne «ne permet aucun retour en arrière et ne tolère aucune hésitation quant au soutien à apporter au projet national palestinien, ni aucun atermoiement ou ajournement dans le soutien à l’établissement de l’Etat palestinien indépendant et souverain comme solution juste, pérenne et définitive au conflit israélo-palestinien».

Et de rappeler, à cet égard, que le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, avait appelé, depuis la tribune de l’Assemblée générale des Nations Unies, les organisations onusiennes à accélérer l’admission de plein droit de l’Etat de Palestine, et ce, dans une conjoncture moins tendue et moins tragique dans les territoires palestiniens occupés et dans le voisinage palestinien.

Aujourd’hui, poursuit le ministre, alors que la cause palestinienne traverse la période la plus sombre de son histoire, cette revendication «s’impose avec acuité et de toute urgence», affirmant que «l’adhésion de plein droit de l’Etat de Palestine à notre organisation reste une étape cruciale pour préserver la solution à deux Etats, contrecarrer les manœuvres de l’occupation israélienne visant à la faire capoter, mais aussi pour préserver les constantes du règlement du conflit arabo-israélien et les fondements de la sécurité et de la stabilité dans la région».

Totale solidarité de l’Algérie avec l’ensemble des Etats et peuples de la région sahélo-saharienne

S’agissant des développements de la situation dans son voisinage régional, le ministre a affirmé que «l’Algérie demeure fermement convaincue de la nécessité d’un soutien international et d’une mobilisation mondiale face aux défis complexes auxquels sont confrontés les pays et les peuples de la région et aux enjeux qui pèsent sur l’ensemble de notre espace d’appartenance africaine».

«Cela vaut pour la région sahélo-saharienne, où la situation est fragile du fait de l’exacerbation des troubles politiques, de la montée des risques terroristes, de l’explosion de la pauvreté et de l’absence de perspectives de développement durable, sans parler de l’aggravation du phénomène du changement climatique».

A ce propos, M. Attaf a réaffirmé la totale solidarité de l’Algérie avec l’ensemble des Etats et peuples de la région sahélo-saharienne, ainsi que sa ferme conviction que sa sécurité, sa stabilité et sa prospérité font partie intégrante de la sécurité, de la stabilité et de la prospérité de son voisinage et de son espace d’appartenance africaine.

Dans ce contexte, le ministre est revenu sur les propos proférés par le représentant d’un Etat de cet espace, qui s’en est pris à l’Algérie «dans des termes infâmes qui ne siéent nullement à cette auguste assemblée et auxquels il ne convient pas de rétorquer par l’impulsivité langagière futile et de bas étage».

«Mon pays ne répliquera qu’avec un langage courtois qui reflète sa loyauté fidèle et sincère à ses liens ancrées avec les pays et les peuples de la région, des liens qu’aucun facteur conjoncturel passager ni ceux qui l’attisent ne sauraient impacter ni ébranler», a assuré M. Attaf.

«Animée d’une volonté forte, l’Algérie a toujours eu la main tendue lorsque la conjoncture a exigé de traiter avec tous nos frères, en vue de construire un édifice sahélien jouissant de la paix, de la quiétude et de la prospérité», a-t-il rappelé.

Appelant de ses vœux «une décolonisation définitive, en tournant la dernière page de la colonisation au Sahara occidental», M. Attaf a réaffirmé son soutien au Secrétaire général des Nations Unies et à son Envoyé personnel pour «leurs efforts visant à permettre aux deux parties au conflit, le Royaume du Maroc et le Front Polisario, de reprendre le processus de négociations directes en vue de parvenir à une solution pacifique qui garantisse le droit imprescriptible et inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination».

L’Algérie demeure convaincue que «le phénomène de la colonisation est voué à la disparition et que les droits légaux et légitimes du peuple sahraoui seront consacrés, tôt ou tard».

S’agissant de la Libye voisine, le ministre a déclaré que «l’Algérie souligne l’impérieuse nécessité de traiter rapidement la problématique des ingérences étrangères, qui consument les capacités de ce pays frère et attisent les conflits entre ses enfants».

«Les frères libyens peuvent se rassembler autour d’un terrain d’entente qui permette d’atteindre les objectifs de réconciliation nationale et de favoriser l’organisation d’élections libres, intègres et transparentes», a-t-il soutenu.

Sur le plan continental, le ministre a souligné que l’Algérie poursuit ses efforts en vue d’apporter une contribution significative à l’action africaine commune, indiquant que «l’Afrique aspire à l’activation des solutions africaines pour éteindre les braises des conflits et résoudre les crises et les différends dont pâtissent les pays et les peuples du continent».

«Il s’agit également pour l’Afrique de gagner le pari du développement économique, de participer aux révolutions actuelles en matière d’intelligence artificielle, de numérisation et d’énergies renouvelables (…), de promouvoir ses priorités stratégiques visant à réformer les institutions financières, monétaires et bancaires internationales pour être mieux représentée en leur sein (…) et de réparer l’injustice historique dont elle est victime au Conseil de sécurité afin de lui permettre d’occuper la place qui lui revient de droit au sein de cette instance onusienne centrale, suite à son adhésion récente en tant que membre permanent du G20», a affirmé le ministre.

M. Attaf a, par ailleurs, souligné qu’«avec le même niveau d’engagement qui l’anime sur le plan continental, l’Algérie poursuit ses efforts en vue d’établir un partenariat équilibré et bénéfique dans son pourtour méditerranéen, notamment avec l’Union européenne».

 

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