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Aid El Adha : un mouton à tout prix

Ouvert pour les marchands de moutons à raison de trois jours chaque semaine, le marché de gros des d’El Karma constitue l’un des points et des pôles importants dédié à la vente du bélier du sacrifice de l’Aïd El Kebir.

Ce marché est doté de toutes les commodités nécessaires permettant au marchand de commercialiser allégrement le mouton qu’il propose à la vente et au citoyen d’élire en toute quiétude la bête à sacrifier toute saine sans aucun risque de faire l’objet d’une quelconque tricherie ni encore moins de la moindre duperie.

Ce marché connaît donc une dynamique importante ces derniers jours en servant, pour ainsi dire, de lieu de transit d’un important cheptel estimé à 10 000 moutons exposés à la vente durant les trois jours en question, à savoir chaque samedi, lundi et mercredi de chaque semaine. Ils sont également près de 10 000 individus à cibler ce marché en quête d’une bonne affaire à réaliser en prenant en compte que plus la fête de l’Aïd s’approche plus le prix est assujetti à la hausse, d’où l’achat à l’avance.

Force toutefois est de constater que le prix de ce mouton du sacrifice est loin de connaître une quelconque baisse. L’ensemble des marchands, qui élisent ce marché, viennent aussi bien des wilayas limitrophes que lointaines, comme Mascara, Tlemcen, Sidi Bel Abbes, Ain Temouchent, Mostaganem et des villes steppiques quelque peu lointaines en l’occurrence Tiaret, Aflou, Bougtob, El Bayadh, Djelfa. L’ensemble des marchands proposent des moutons à la chair de gavée naturellement et élevés dans les grandes prairies steppiques de la partie ouest et du sud ouest du pays.

Tel est la première «condition» qui est posée par les pères de famille. Nombreux sont les marchands de moutons qui élisent ce lieu hautement commercial comme fief par excellence pour l’exercice de leur activité en exposant leurs moutons. Sachant à l’avance que ce dernier est réglementé et de surcroît faisant l’objet de suivi rigoureux, notamment en ce qui a trait à la santé du mouton proposé à la vente, nombreux sont aussi les pères de familles qui n’hésitent pas à faire le tour pour jauger le terrain en première étape avant de décider de l’achat.

Nombreux sont aussi ces pères de familles qui tombent sur un fait qui saute aux yeux. Il s’agit du prix du mouton souhaité en prenant en compte les critères répondant aussi bien au rite religieux mais aussi à la tradition locale. En se mettant en quête du mouton gavé et cornu, le client est appelé à débourser le prix fort coutant les yeux de la tête, ce dernier oscille entre 70 000 et 100 000 dinars.

Ils sont, en revanche, nombreux ces chefs de familles qui estiment tout le contraire croyant dur comme fer que le prix du mouton risque de baisser aux derniers jours précédant la célébration de la fête de l’Aïd. En observant cette politique, ces acheteurs croient inlassablement que les marchands optent très souvent à la vente par voie de «liquidation» de leurs moutons en baissant les prix durant les dernières heures pré-Aid. «Il s’agit là d’un coup du hasard à tenter étant donné que le contraire peut également se produire dans l’éventuel cas de la rareté du mouton du sacrifice», explique-t-on.

Yacine Redjami

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