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Alors qu’aucun cas de la variole du singe n’a été déclaré en Algérie : l’Agence nationale de sécurité sanitaire vigilante

La démarche des autorités sanitaires nationales permet, à ce jour, de protéger le pays de toute éruption de la variole du singe. La veille sanitaire, assez précoce, faut-il le souligner, est de nature à rassurer les Algériens.

La nouvelle maladie qui s’est déclarée un peu partout sur la planète, en particulier sur le continent africains, la variole du singe (M.Pox) est inexistante en Algérie. Classée par l’OMS comme une urgence sanitaire mondiale, cette nouvelle infection contagieuse a mobilisé les instances sanitaires nationales. Et après un état des lieux assez précis, l’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSS) a annoncé, hier dans un communiqué, qu’aucun cas de variole du singe n’a été déclaré, à ce jour, en Algérie. Cela n’empêche pas les autorités du pays d’enclencher  un dispositif d’anticipation concernant les actions et les moyens à mettre en œuvre.

Il faut savoir que l’ANSS a déjà pris les devants en réunissant entre les mois de mai et juin 2022 «un comité ad hoc chargé du suivi de l’épidémie Mpox correspondant à une première vague de l’épidémie et à la suite de laquelle l’OMS avait instauré la première urgence mondiale concernant cette épidémie, le 23 juillet 2022», rapporte la même source, soulignant ainsi le niveau de réactivité du système sanitaire nationale, qui a, rappelons-le su répondre à la pandémie de la Covid-19 en 2020-2021.

Cette démarche réactive en temps et en heure explique la réactivation du comité ad hoc, qui s’est réuni le 26 août 2024. Cette instance est une réaction directe «à la déclaration par l’OMS du Mpox comme urgence de santé publique de portée internationale le 14 août 2024», lit-on dans le communiqué. L’ANSS note dans le même document que l’alerte en question est intervenue «après une hausse inattendue des contaminations à l’échelle mondiale et particulièrement en Afrique, avec plus de 3 331 nouveaux cas confirmés depuis janvier 2024, dont 2.961 en République Démocratique du Congo (RDC) avec 575 décès». Ces chiffres mettent en évidence l’importance de l’épidémie qui sévit principalement sur le continent africain. Et le caractère épidémique est clair, en ce sens que «l’épidémie s’est ensuite étendue aux pays voisins de la RDC», souligne le communiqué de l’ANSS. «A ce jour, aucun cas de variole du singe n’a été déclaré en Algérie. Dans une démarche d’anticipation et de riposte nationales, l’ANSS a abordé les causes, la transmission, les symptômes, le diagnostic, les traitements et la prévention de la maladie», a-t-elle rassuré.

De plus, ajoute la même source, «une importante démarche concernant les actions et les moyens à mettre en œuvre a été adoptée notamment en ce qui concerne la surveillance et le contrôle des frontières». Cela tout en soulignant «la disponibilité des tests de dépistage, l’accès aux traitements et aux moyens de prévention en particulier la vaccination», rapporte la même source. L’ANSS révèle également «la mise en place d’applications numériques pour le suivi en temps réel de l’évolution des cas et leur traçage».

L’ANSS indique qu’outre les experts et les membres du conseil scientifique de l’ANSS, ont pris part à cette «importante réunion», les représentants des secteurs en charge de la santé, de la production pharmaceutique, de l’intérieur, de la défense nationale et de la recherche scientifique. Suite à quoi «un comité de pilotage est installé et sera chargé du suivi de la mise en œuvre de cette démarche».

La démarche des autorités sanitaires nationales permet, à ce jour, de protéger le pays de toute éruption de la variole du singe. La veille sanitaire, assez précoce, faut-il le souligner, est de nature à rassurer les Algériens.

Anissa Mesdouf

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