Amar Bendjama : la Communauté internationale appelée à assumer ses responsabilités et protéger les enfants palestiniens
L’Algérie a appelé, mercredi par la voix de son Représentant permanent à l’ONU, Amar Bendjama, la Communauté internationale à assumer ses responsabilités et à assurer la protection des enfants de Palestine, notamment à Ghaza, de la violence, la répression et le terrorisme perpétrés à leur encontre par les forces d’occupation sionistes.
Dans son allocution lors d’une séance du Conseil de sécurité sur la protection des enfants contre les violations graves à leur encontre, M. Bendjama a appelé «la Communauté internationale à assumer ses responsabilités, pour que les enfants de Palestine, notamment à Ghaza, puissent être protégés et mener une vie décente en toute sécurité, loin de la violence, de la répression et du terrorisme».
Le diplomate a souligné, à cette occasion, l’impératif de «cesser le feu immédiatement dans la bande de Ghaza et d’acheminer les aides humanitaires sans conditions, ni entraves aucunes».
«Plus de 15.000 enfants sont tombés en martyrs» lors des agressions menées par l’armée d’occupation sioniste contre la bande de Ghaza, a-t-il ajouté précisant que «plus de 19.000 autres enfants sont désormais orphelins, alors que près de 4.000 enfants sont encore sous les décombres sans compter les amputés et les enfants emprisonnés» par les forces d’occupation sionistes.
«Plus de 600.000 enfants vivent dans la rue entre les décombres et les débris, sans scolarisation, sachant que plus de 75% des écoles à Ghaza ont été bombardées par les forces d’occupation», a poursuivi M. Bendjama, relevant l’impératif de lancer «des mégaprojets de reconstruction et de réhabilitation pour que ces écoles reprennent du service».
Il a précisé qu’en raison des restrictions imposées par les forces d’occupation sionistes, aux aides humanitaires, «les habitants de Ghaza sont confrontés à des niveaux catastrophiques de famine» et «50.000 enfants ont, aujourd’hui, besoin d’un traitement d’urgence contre la malnutrition», notant que selon le dernier rapport des Nations Unies sur la sécurité alimentaire, «96% de la population de Ghaza, soit près de 2 millions de personnes, sont confrontés à une insécurité alimentaire aiguë, et près d’un demi-million d’entre eux vivent dans des conditions catastrophiques».
Le représentant de l’Algérie a averti que toutes ces données «confirment un risque élevé de famine dans l’ensemble de la bande de Ghaza, tant que le conflit perdure et que l’accès aux aides humanitaires reste limité», rappelant qu’«un million de personnes dans le sud de Ghaza sont désormais otages, sans accès à l’eau potable ni aux services d’urgence dans une zone très densément peuplée».
Pour M. Bendjama, «inscrire le nom des forces d’occupation sur la liste des parties qui commettent de graves violations à l’encontre des enfants dans des conflits armés est une étape positive sur la bonne voie», ajoutant qu’«aucun mot ne suffit pour exprimer l’ampleur de la tragédie vécue par les habitants de Ghaza».
Il a également fait savoir que l’Algérie «aspire toujours à l’émission d’une note d’orientation sur la question de l’entrave à l’accès des aides humanitaires, et ce, au cours du troisième trimestre de cette année», appelant à ce que les débats au Conseil de sécurité cette année soient concentrés sur «des sujets tels que la privation d’accès aux aides et les attaques ciblant les écoles et les hôpitaux».