Le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Ali Aoun, a affirmé que le problème de la pénurie de médicaments en Algérie sera résolu à hauteur de 80 à 85% durant l’année 2024.
Lors de son passage sur le plateau de l’émission « Siha Fi Oussboua », diffusée vendredi par l’ENTV, le ministre a indiqué que l’Algérie dispose d’un important tissu industriel dans le domaine de l’industrie pharmaceutique. Il a précisé qu’il existe actuellement environ 200 usines de production de médicaments, faisant savoir que 67 nouveaux projets sont en cours de réalisation.
Pour ce qui est de la rupture de stock de certains produits pharmaceutiques, il a rassuré que «le problème de la pénurie de médicaments en Algérie sera résolu en 2024 à hauteur de 80 à 85% ». Il a indiqué qu’en vue d’organiser le marché national de médicaments, plusieurs instructions ont été adressées aux producteurs dès son arrivée au département ministériel de l’industrie pharmaceutique. « Nous avons désigné pour chaque producteur un programme qu’il doit appliquer durant l’année 2023 dans le but d’avoir un meilleur contrôle de la question de la disponibilité de médicaments », a-t-il déclaré.
M. Aoun a indiqué qu’il suit chaque jour la situation de la disponibilité de médicaments notamment au niveau des officines pharmaceutiques. « La pénurie touche actuellement 8 classes thérapeutiques alors que 10 classes sont sous pression », a-t-il déclaré, rappelant que 50 médicaments étaient en rupture de stock durant l’année 2022. Il a souligné que son département suit le volet lié à la disponibilité de médicaments à travers la cellule de veille, la direction de production, la direction d’approvisionnement des producteurs en matières premières. À la même occasion, le ministre a fait savoir qu’une réunion de coordination se tient chaque semaine pour détecter les dysfonctionnements dans le secteur.
Il convient de rappeler que le ministre a indiqué jeudi dernier que toutes les mesures nécessaires ont été prises pour résoudre le problème de certains médicaments importés qui connaissent des perturbations sur le marché à cause d’importateurs ayant failli à leurs engagements. M. Aoun, qui intervenait lors d’une conférence de presse en marge de la 17ème édition du Salon international de la pharmacie en Algérie « SIPHAL 2023 », a indiqué que 6 classes thérapeutiques sont sous tension, précisant que pour les 10 classes en rupture ou qui connaissent des perturbations, toutes les mesures nécessaires ont été prises. Affirmant que la situation devrait rentrer dans l’ordre dans environ une semaine, M. Aoun a souligné qu’il s’agissait « de produits qui ont été commandés par des importateurs ayant failli à leurs engagements ».
Il a indiqué que son département œuvrait à sensibiliser au maximum les partenaires quant à l’obligation d’honorer leurs engagements, tout en avertissant que « dorénavant, ce genre de manquement sera sévèrement sanctionné », notamment en appliquant les dispositions contenues dans la loi de finances 2023 qui prévoit des sanctions financières à l’encontre des opérateurs qui ne respectent pas leurs engagements, en matière de production ou d’importation de médicaments.
Mohand S
