L’Apc d’Oran perd chaque année un montant de 5 milliards de dinars qu’elle peine à recouvrer. Cette colossale facture annuelle est constituée des revenus devant être engrangés par la municipalité dans le cadre de la location de ses biens, en l’occurrence des garages, autres structures et autres biens immobiliers dont la propriété lui revient de droit.
Cette situation est née suite au cumul lié au long retard accusé dans le paiement des factures liées à l’exploitation de l’ensemble ces biens acquis dans le cadre de la gestion par voie de concession soumise initialement à un cahier de charge aux clauses pourtant rigoureuses. L’Apc est également dans son rôle de procéder au recouvrement de ses redevances. A l’instar du reste des autres municipalités, l’Apc d’Oran est, pour ainsi dire, déficitaire. Celle ci se retrouve, à la faveur des derniers amendements du code communal, dans l’obligation de varier ses recettes en exploitant de manière optimale ses biens, en plus de plusieurs autres services dont elle dispose, et ce au prix valable. Or, tout le contraire se produit.
L’Apc d’Oran a, contre toute attente, cédé d’importants bien contre un dinar symbolique. Il s’agit essentiellement du marché de Tissu de Medina Djedida et autres locaux commerciaux. Ces derniers peuvent, à eux seuls, constituer une importante source de revenus pouvant aisément désengorger la situation de l’asphyxie financière dont souffre la municipalité. A cela s’ajoute la question liée aux panneaux publicitaires et l’exploitation, par des commerçants, des trottoirs. Le manque à gagner est d’autant plus important que la réglementation régissant cette problématique est, selon des sources municipales, à revoir de bout en bout.
«Il était temps que la commune d’Oran rentabilise ses biens», a-t-on fait savoir, soulignant que «ces biens sont d’autant plus multiples et variées que leur exploitation peuvent constituer une importante gabegie financière pour cette commune budgétivore, compte tenu de son statut de chef lieu de la wilaya d’Oran». A quand donc la prélude ? se demande- t-on.
Yacine Redjami
