A la une

Après deux semaines de Ramadhan : grande disponibilité et prix maîtrisés sur les marchés

Les opérations d’importation ont eu un effet stabilisateur du marché de la viande rouge, dont le produit se vend à des prix raisonnables oscillant entre 1200 dinars et 1700 dinars.

A près de deux semaines depuis le début du mois sacré, les marchés du pays connaissent une stabilité remarquable. Les prix des denrées de large consommation sont disponibles à travers tout le territoire national et plus abondamment au niveau des 300 marchés de proximité qui pratiquent des prix très raisonnables et connaissent une importante affluence des consommateurs. La disponibilité des produits agricoles et agroalimentaires a constitué un facteur déterminant dans l’absence de toute spéculation, en sus d’une grande sérénité qui a caractérisé la sphère commerciale ces 14 derniers jours. Les citoyens ont pu acheter de la viande à un prix très abordable, comparativement à ce qui se pratiquait avant le mois sacré. Les opérations d’importation ont eu un effet stabilisateur du marché de la viande rouge, dont le produit se vend à des prix raisonnables oscillant entre 1200 dinars et 1700 dinars. Même la viande locale qui se négociait à plus de 2500 dinars le kilos il y a de cela trois semaines a vu son prix revu à la baisse pour s’aligner sur ceux de la viande rouge importée du Brésil et d’Espagne, notamment. Ce produit, dont la fonction de «locomotive» s’est révélé justifié, a permis à l’ensemble des produits agricoles de suivre la tendance. Il reste que le poulet et la dinde demeuraient jusqu’à hier au-dessus de leur moyenne annuelle, mais cela n’a visiblement pas impacté les consommateurs qui disent passer outre ces produits ou tout au moins, considérablement réduire leur consommation. Du moment, disent-ils, que la flambée ne touchent pas l’essentiel des aliments qu’ils achètent, ils ne tiennent pas rigueur à l’administration du commerce. D’ailleurs le ministère du Commerce justement a récemment annoncé l’arrivée sur le marché national d’une importante quantité de poulet d’importation. L’objectif est d’agir sur les prix du poulet local et réaliser la même opération que pour la viande rouge, à savoir ramener la production nationale au niveau de celle importée de l’étranger.
Tout compte fait, le Ramadhan de cette année apporte une note positive sur le plan de la consommation. «Cela fait bien longtemps que je n’ai pas stressé à pareille période», reconnaît un père de famille qui souligne la grande satisfaction de ne pas devoir faire la queue pour acquérir son kilos de viande bi hebdomadaire. «Je vous avoue mon agréable surprise de constater les prix qui n’ont pas flambé, à l’image des autres Ramadhan», dit-il, non sans reconnaître qu’autour de lui, les citoyens «dégagent une certaine sérénité». Les consommateurs ne se ruent pas sur les étales pour acheter pour une semaine ou plus victuailles. Dés le premier jour, lorsque la disponibilité de tous les produits était très évidente, il s’est produit un phénomène de confiance, amenant les Algériens à ne pas se précipiter. «Un comportement civique qui a contribué au maintien des prix à des niveaux acceptable», commente un cadre local du ministère du Commerce qui note avec une grande satisfaction un recul de la tricherie au niveau des commerçants.
Ces derniers affirment avoir enfin été bien compris, en ce sens que l’approvisionnement est régulier et en quantités suffisantes. «Aucun produit ne manque sur mon étal», affirme un commerçant de fruits et légumes qui, tout en reconnaissant quelques hausse légère de certains légumes, confie avoir observé un phénomène presque inédit pendant le Ramadhan. «Les prix reviennent à leur niveau d’il y a deux jours. Je dois avouer que c’est nouveau pour moi», affirme-t-il.
Ainsi, pour ces deux semaines de Ramadhan, force est de constater une grande maîtrise du marché de la part des pouvoirs publics, à la grande satisfaction des consommateurs.
Nadera Belkacemi

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page