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Le Brent franchit la barre des 60 dollars

Sur fond d’optimisme quant à une reprise de la demande en pétrole avec le redémarrage de l’économie mondiale, le cours du Brent a franchi hier la barre des 60 dollars pour la première fois depuis plus d’un an.

Le baril de Brent ou brut de mer du nord, a gagné hier 1,26% à 60,19 dollars, au plus haut depuis janvier 2020, dans le sillage des marchés qui accueillent avec espoir les campagnes de vaccination contre le Covid-19 et les promesses d’un nouveau plan de soutien économique américain.
Aux alentours de 05H25 GMT, le Brent ou brut de mer du nord a fait une première brève incursion au-dessus des 60 dollars le baril. La référence européenne, évoluait en-dessous de cette barre symbolique depuis le 20 février 2020, lorsque l’épidémie de Covid-19 commençait à s’étendre à travers le monde, menaçant notamment le secteur des transports, très gourmand en or noir.
En avril, le Brent est même tombé à 15,98 dollars le baril, un prix jamais vu depuis plus de vingt ans, quand son équivalent américain le WTIWTI Le West Texas Intermediate (WTI) cotait un prix négatif, une première. C’est d’abord l’intervention des membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) menée de façon conjointe avec leurs alliés de l’OPEP+, qui a permis de sortir les cours du brut de l’abîme. Le cartel retranche encore aujourd’hui plus de 7 millions de barils par jour dans son volume de production pour l’adapter à une demande en berne du fait des mesures de confinement et de restrictions des déplacements, notamment routiers et aériens. Après plusieurs semaines que le brut est orienté à la hausse, une tendance appuyée par la perceptive d’un puissant stimulus budgétaire américain au moment où la situation sanitaire offre des motifs d’optimisme.
La secrétaire au Trésor américain Janet Yellen a dit espérer un retour au plein emploi en 2022 si le plan de sauvetage de l’économie proposé par Joe Biden était approuvé. Les derniers chiffres indiquent que le rythme des nouvelles contaminations au coronavirus est au plus bas depuis octobre, tandis que les campagnes de vaccination sont lancées dans de nombreux pays. Ces espoirs à long terme ont éclipsé les chiffres faisant état d’une hausse des réserves américaines de brut. «Les courtiers (…) continuent de faire preuve d’optimisme en écoutant le récit américain d’une relance au printemps portée par l’énorme stimulus, au moment où la courbe devrait s’aplanir avec les protocoles de vaccination», a déclaré un analyste chez Axi. A souligner que les membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et leurs alliés ont signifié cette semaine leur confiance dans la reprise de l’économie mondiale, et par ricochet celle de la demande de pétrole brut, tout en maintenant leur politique de contrôle drastique de l’offre. «Les premières données sur la production de l’OPEP en janvier suggèrent également que le respect des quotas s’est amélioré», a ajouté le même analyste.
Noreddine Oumessaoud

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