Assurances : le chiffre d’affaires en hausse de 7%
Le secteur des assurances a connu une dynamique au cours des 7 premiers mois de l’année en cours où le chiffre d’affaires a enregistré une hausse de 7%, atteignant près de 90 milliards de dinars.
Selon un communiqué de l’Union algérienne des sociétés d’assurance et de réassurance (UAR), rendu public, hier, « le premier semestre 2024 a été marqué par une dynamique positive dans le secteur des assurances, avec un chiffre d’affaires global de 89,8 milliards de DA, en hausse de 7% par rapport à la même période de l’exercice 2023 ».
L’UAR a précisé que plusieurs facteurs ont encouragé cette dynamique dont l’assurance-crédit et le Takaful ainsi que l’augmentation des acceptations internationales.
« Le chiffre d’affaires global comprend également des produits spécialisés tels que l’assurance-crédit et le Takaful, qui continuent de soutenir la dynamique du marché. Cette performance est en partie due à l’augmentation significative des acceptations internationales, qui ont grimpé de 51%, atteignant 5,8 milliards de DA », souligne la même source.
Il s’agit d’une tendance qui se reflète particulièrement dans le secteur des assurances dommages, qui a connu une croissance de 5%, avec des primes s’élevant à 73,6 milliards de DA.
Donnant plus de détails sur les différents segments de l’assurance, l’UAR fait savoir que « l’assurance automobile reste prédominante, représentant plus de la moitié de la production, et toutes les autres branches ont également affiché des résultats positifs ».
Les primes des assurances de personnes ont atteint 10,28 milliards de DA, soit une augmentation de 5% par rapport à la même période de l’exercice précédent.
Cette hausse est principalement due à « l’essor significatif » de l’assistance voyage, dont les primes ont crû de 29%. Toutefois, la prévoyance collective, qui demeure « une composante majeure » avec une part de plus de 40% de la production, a enregistré un recul de 4 points, rapporte le document.
S’agissant de la part de l’assistance voyage, elle a augmenté, représentant désormais 13% du total des primes émises. « Cette évolution souligne les ajustements dans les priorités des assurés et la réponse du marché aux nouvelles tendances », estime l’UAR.
Les indemnisations réglées ont atteint 33,3 milliards de DA
Par ailleurs, l’UAR a précisé qu’à propos des indemnisations que le montant total des sinistres réglés s’est élevé à 33,3 milliards de DA, soit une baisse de 5% par rapport à l’année précédente.
Une hausse qui s’explique par les réductions dans les assurances dommages et les acceptations internationales, selon les acteurs nationaux de l’assurance.
« Certaines branches, comme l’assurance automobile et les risques agricoles, ont connu des augmentations respectives de 3% et de 21% », explique la même source.
Les sinistres en assurance de personnes ont progressé de 6%, atteignant 3,7 milliards de DA, « malgré une chute de 33% dans l’assurance vie-décès ».
Par contre, les indemnisations liées aux acceptations internationales ont totalisé 2 milliards de DA, marquant une baisse de 25%, principalement dans la branche des dommages aux biens.
Selon l’UAR, des segments comme les assurances transport ont montré des signes d’amélioration.
« Malgré ces variations, le marché des assurances demeure résilient, confirmant son rôle clé dans l’économie nationale », précise l’UAR.
Et d’ajouter : « Cette performance du secteur des assurances pour le premier semestre 2024 souligne une solidité remarquable, malgré les défis et les variations dans les indemnisations ».
Selon la même source, la forte croissance des acceptations internationales et des assurances dommages illustre « la vitalité » du marché, tandis que l’augmentation des primes dans les assurances de personnes témoigne de « l’intérêt croissant » pour certains produits spécifiques comme l’assistance voyage.
L’UAR a indiqué enfin que le secteur de l’assurance joue un rôle essentiel dans le soutien et la stabilisation de l’économie nationale.
« Bien que certaines fluctuations soient notées, la résilience globale du marché reste un indicateur clé de son rôle essentiel dans le soutien et la stabilisation de l’économie nationale », conclut le communiqué.
Mohand S