Au 14ème jour de ramadhan : les familles oranaises anticipent sur les préparatifs de l’Aïd

Anticiper sur les préparatifs de l’Aïd El Fitr, semble être le mot d’ordre des consommateurs oranais, afin de ne pas être pris de cours à l’approche de la fête qui consacre la fin du mois de carême.

Profitant des soirées à la température clémente et, aussitôt le jeûne rompu, les familles oranaises prennent d’assaut les magasins et autres centres commerciaux pour l’achat des effets vestimentaires pour leurs progénitures, oubliant fatigue et stress des longues journées diurnes ramadanesques, consacrées aux emplettes et à la préparation du repas de la rupture du jeûne. Accompagnés de leurs enfants, généralement en bas âge, les mères et pères de familles, sillonnent les magasins à la quête des bonnes affaires, au prix le moins coûtant possible, qu’il est certes, difficilement aisé d’honorer, mais pour lesquelles, on n’hésite pas, à contre cœur ou non, à casser la tirelire. En fait, on déterre les quelques économies soigneusement prélevées sur les budgets familiaux en guise de prévoyance pour la célébration de l’Aïd, d’autant plus que les enfants d’aujourd’hui, des confidences de nombre de pères de familles, sont beaucoup plus exigeants dans le choix des effets vestimentaires, qu’ils veulent accommodés aux tendances de l’heure. Ce qui ne manque pas toujours d’agacer les parents, au vu des sacrifices financiers que cela va leur coûter, mais qui finissent par céder face à leurs caprices. Toutefois, les sacrifices restent tempérés, révèlent certains parents qui ont l’occasion de se rabattre sur des articles plus abordables au niveau de certains magasins, qui n’offrent pas toujours une gamme large et variée mais disposent de produits issus de l’imitation. De quoi satisfaire partiellement les tendances des enfants, tout en s’assurant que toute la fratrie sera servie. Du côté des mères de familles, le souci premier réside dans les préparatifs des gâteaux et des confiseries pour le jour de l’Aïd, une journée qu’il faudra vaillamment honorer et aux moindres frais possibles, avec un maximum de variétés, histoire de se faire honneur devant la famille et les invités du jour. Cela est la règle et la tradition qui voudraient que la fête religieuse soit le plus fidèlement respectée. Pour les marchands de vêtements et de produits pâtissiers, les soirées ramadanesques représentent une opportunité pour améliorer un chiffre d’affaires quelque peu ralenti par la consommation culinaire journalière. Enfin, il y a tout de même lieu de dire que ces sorties nocturnes des familles oranaises pour les achats des effets, ne sont pas que des contraintes, mais sont mises à profit pour déambuler quelque peu dans les rues de la ville en joignant l’utile à l’agréable et humer un peu d’air frais. Il est vrai que l’ambiance ramadanesque nocturne a toujours été particulière, même si l’animation demande à être plus riche et plus dense.

Karim Bennacef