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Au sixième jour de la campagne électorale : le marathon électoral continue

Les candidats ont mis le paquet et reçoivent une écoute intéressée des Algériens. En tout cas, l’on n’a à aucun moment constater un quelconque dérapage ou un comportement irrévérencieux de la part des citoyens.

Démarrée jeudi dernier par des activités de proximité des candidats du FFS, Youcef Aouchich, du MSP, Abdelali Hassani, et du directeur de campagne du candidat indépendant Abdelmadjid Tebboune, Brahim Merad,  la campagne électorale pour l’élection présidentielle du 7 septembre prochain est montée en puissance à mesure que les jours s’égrènent et que les candidats s’y adaptent. En quelques jours, ce sont pas moins de 30 wilayas qui ont été touchées par les candidats et leurs représentants.

D’abord quelque peu réservés à la vue des deux chefs de partis de l’opposition qui ont pris la décision de se présenter contre le président sortant, venir à leur rencontre, les citoyens ont fini par prendre goût au débat politique. Il faut dire que les Algériens lambda ont été encouragés par les milliers de vidéos qui circulent sur les réseaux, montrant Youcef Aouchiche et  Adbelaali Hassani converser avec les citoyens et évoquer des questions précises et développer un point de vue différent de celui du président Tebboune. Sur la durée de la campagne à ce jour, il faut dire qu’ils ont bien utilisé cet avantage, en ce sens qu’avant chaque meeting, ils s’offrent un bain de foule et leurs propos s’en trouvent propagés via Internet sur l’ensemble du territoire national. En la matière, il faut reconnaître que le candidat du MSP excelle et ses passages sont systématiquement et immédiatement répercutés sur les réseaux sociaux.

Le rythme de la campagne a pris un coup de boost lorsque le président-candidat a animé son premier meeting à Constantine. Salle comble, un public acquis et des engagements électoraux ambitieux, mais réalisables ont jeté une nouvelle lumière sur une campagne qui avait besoin de l’entrée en matière du candidat le plus lourd de l’échiquier électoral. Devançant ses adversaires par l’ampleur du soutien dont il dispose, mais contraint par un certain protocole, le candidat indépendant Abdelmadjid Tebboune, a montré une grande capacité de mobilisation des électeurs et une force politique qui, visiblement, surclasse ses adversaires.

Fort des 54 engagements réalisés lors de son premier mandat, le président-candidat en a avancé d’autres à partir de Constantine, et fait la promesse de les réaliser si les électeurs lui donnaient le quitus du second mandat. 2 millions de logements, doublement des salaires, soutien accru aux catégories faibles de la société, une forte hausse des exportations hors hydrocarbures, un nouveau découpage administratif… Beaucoup d’engagements qui font face à ceux de  Youcef Aouchiche qui propose un SNMG à 40.000 dinars, une sorte de plan Marshall pour les jeunes, une détente politique. De son côté, le candidat Hassani a promis à l’occasion de ses meetings et des activités de proximité une refonte du système éducatif, la création  d’un million d’entreprises, notamment.

En fait, sur ces six jours de campagne, force est de constater que la présidentielle du 7 septembre prochain ne passe pas inaperçue.

Les candidats ont mis le paquet et reçoivent une écoute intéressée des Algériens. En tout cas, l’on n’a à aucun moment constaté un quelconque dérapage ou un comportement irrévérencieux de la part des citoyens. La campagne se déroule  dans un calme remarquable et dans un esprit positif. Il n’y a pas de manifestation exubérante de la part des partisans des trois candidats. Mais il y a un véritable feed back des citoyens.

Le marathon électoral n’est pas fini pour autant. Il reste deux semaines de campagne, d’autres rencontres de proximité et d’autres meetings. En attendant, on aura remarqué que les grandes chaleurs n’ont pas influé sur la dynamique électorale.

Nadera Belkacemi

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