Avec cette sortie devant les députés, le ministre remet donc les pendules à l’heure et confirme l’absence de toute évolution notable sur ce dossier.
Le ministre du secteur, Ahmed Zeghdar, qui s’expri mait, ce jeudi, lors d’une séance plénière de l’APN, consacrée aux questions orales adressées aux membres du gouvernement, est catégorique. Il n’y a rien à attendre du dossier des importations de véhicules neufs. Dans l’immédiat, en tout cas, il n’est fait état d’aucune évolution susceptible de régler un problème en suspens depuis 2019, années de la cessation de l’activité de montage locale des automobiles. M.Zeghdar a, en effet, indiqué que jusqu’à l’heure actuelle, son département n’a délivré aucun agrément pour l’importation des voitures. Le ministre a expliqué l’absence d’autorisation d’exercice de l’activité de concessionnaire à travers les réserves émises par la commission spécialisée, qui a eu en main l’étude des nombreux dossiers déposés par les candidats. L’on apprend ainsi de la bouche du ministre de l’Industrie que ladite commission technique «chargée d’examiner les demandes d’agrément pour l’exercice de l’activité de concessionnaires de véhicules neufs a étudié jusqu’à présent 27 dossiers sur 66 déposés par les opérateurs économiques. Cependant, aucun agrément n’a été délivré pour diverses réserves émises par la commission». Une déclaration qui contredit les propos d’un haut cadre du ministère de l’Industrie qui avait confié à une chaîne de télévision privée l’imminence de la solution du problème des importations de véhicules neufs. Avec cette sortie devant les députés, le ministre remet donc les pendules à l’heure et confirme l’absence de toute évolution notable sur ce dossier précisément. Il faut savoir que les demandes déposées au niveau de la commission portent sur l’importation de véhicules touristiques et utilitaires, camions, tracteurs, autocars et camionnettes, engins roulants, tracteurs agricoles et motocycles. Le ministre expliquera la situation en relevant que «parmi les dossiers étudiés, huit ont fait l’objet de réserves notifiées aux opérateurs. Leur examen est reporté jusqu’à obtention des informations complémentaires demandées», a précisé le ministre qui a fait remarquer que les autres dossiers ont reçu un avis défavorable. M.Zeghdar révèle également que la majorité des réserves ont porté sur les infrastructures nécessaires pour l’exercice de cette activité dont les showrooms et les dépôts, notamment en ce qui concerne sa nature juridique. «Il est inconcevable d’octroyer un agrément pour l’exercice de cette activité sur une terre agricole », souligne le ministre. «Les agréments seront accordés seulement avec un avis favorable de la commission technique », a insisté le ministre de l’Industrie. M.Zeghdar n’a pas manqué de souligner «la grande rentabilité de ce créneau» qui «a suscité intérêt des opérateurs économiques venus déposer leurs demandes pour pouvoir accéder en premier à ce marché.» Selon le ministre, c’est cette grande valeur ajoutée qui a provoqué une sorte de «précipitation dans le dépôt des dossiers». Laquelle «s’est toutefois négativement impactée notamment sur le respect du cahier des charges». L’on aura compris que les dossiers déposés manquaient de professionnalisme.
Nadera Belkacemi