Avant et après les démolitions des bidonvilles d’Aïn El Turck : assaut spontané des revendeurs de ferraille et des brocanteurs
Une nuée de revendeurs de ferraille et de brocanteurs entre autres, continuait en ce début de weekend à fouiner dans les décombres du site ayant abrité l’ancienne fourrière communale, sise dans le quartier St Germain, dans la municipalité d’Aïn El Turck, où s’était installé un regroupement de constructions illicites, qui a été ciblé en fin de semaine, par une opération de démolition.
Tout est bon à récupérer pour ces commerçants dans ce genre de négoce dans le but évident d’être par la suite fourgué dans les marchés aux puces. La veille de l’entame des opérations de démolition, qui ont ciblé le bidonville communément ‘’la Foire’’, répertorié dans ladite municipalité et celui du quartier Ibn Sina, mitoyen au cimetière européen, dans la commune de Bousfer, ces revendeurs ont été sollicités par les indus occupants, proposant à la vente divers objets dont ils souhaitaient s’en débarrasser avant leur relogement.
Du coup des dizaines de véhicules utilitaires, appartenant auxdits revendeurs, ont spontanément encerclé les lieux en question. Selon le constat établi sur le terrain, pour le besoin de cette opération, ces revendeurs ont fait appel à de jeunes et moins jeunes autochtones ainsi que des subsahariens, qui ont trimé sous un soleil de plomb pour arracher la ferraille des décombres, l’entasser dans les véhicules et transporter également différents objets, dont des portes, des fenêtres en bois et en fer, des citernes usitées pour emmagasiner l’eau et une diversité d’autres équipements.
Ces opérations de ramassage ont perduré jusqu’à un court intervalle de temps avant que les engins n’entrent en action pour entamer la démolition de ces bidonvilles et ce, après l’évacuation des familles sinistrées, indues occupantes des lieux. Ce n’était en fait que partie remise puisqu’une multitude de ramasseurs a aussitôt pris le relais après l’opération de démolition pour fouiller dans les décombres dans le but de récupérer ce qui était censé l’être.
Rachid Boutlélis
