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Débrayage des agents communaux chargés de la collecte des ordures:
La répugnance s’installe lamentablement à Oran

La répugnance s’installe dans le temps et dans l’espace à Oran à la faveur d’une revendication salariale des agents communaux chargés de la collecte des ordures ménagères.

Le spectacle dans la ville, qui s’identifie à travers des amoncellements de toutes sortes de détritus, entassés depuis des jours, choque le regard et suscite un haut-le-cœur chez les plus imperturbables. Oran la séduisante, la belle et la joyeuse d’autrefois, est sordidement tombée dans la plus cruelle des déchéances.
Les grévistes campent depuis deux jours en face du cabinet du maire, pour réclamer leurs salaires impayés dans une ambiance délétère. Une situation dénoncée quelques mois auparavant, mais hélas non résolue et ce, en dépit des promesses formulées par les autorités. Un anachronisme putride et mièvre, qui revient au galop, que les Oranais ont déjà vécu exécrablement et ne s’attendaient probablement pas à le revivre.
Une insanité puante et écœurante, qui aurait dû être inscrite sur le volet des priorités à solutionner et ce, pour éviter l’inexpugnable pourrissement qu’enfantera ce débrayage sur l’environnement et notamment le cadre de vie de toute une population, sacrifiée sur l’autel de l’abêtissement et de l’apathie en termes de gestion des uns et des autres. Une sordide moisson de dysfonctionnement ayant accouché du talé, qui irrite et incommode les habitants de cette métropole, qui s’apprête à abriter un évènement de classe internationale. « Le grand nettoyage des écuries d’Augias est grandement nécessaire pour tenter de sauver les meubles. Nous dénonçons vivement cette situation infecte, qui défigure lamentablement celle qui était considérée dans une passé encore vivace comme étant l’une des plus belles villes du bassin méditerranéen » ont tancé des riverains domiciliés aux abords de la place du 1er novembre 1954.
Des déclarations encore plus lourdes de sens ont été formulées par d’autres habitants du centre ville, qui ne sont pas allés du dos de la cuillère pour condamner ce qu’ils ont qualifié « d’embourbement dans la mélasse et dans la médiocrité, boosté par les esprits indigestes et les dubitatifs, d’une ville au prestigieux passé ».
Nos interlocuteurs ont ajouté avec un mélange de sidération et de colère « cette indicible situation de putréfaction n’aurait pas dû se produire si on l’avait étouffé dans l’œuf en régularisant les grévistes ».
Rachid Boutlélis

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