Conformément aux directives du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, lors de la dernière réunion du Conseil des ministres, le groupe pharmaceutique Saidal a annoncé le début de la production, au cours du premier trimestre de 2023, de l’insuline.
En effet, Saidal a précisé, dans un communiqué, qu’il « lancera la production de l’insuline (solutions et seringues) au niveau de l’unité de Constantine 1, avec une capacité de production d’un million de flacons par an ». Ainsi, le groupe pharmaceutique a affirmé qu’il aspire, avec le soutien du ministère de l’Industrie pharmaceutique, « à être à la hauteur des attentes du président de la République, notamment en assurant la couverture du marché national et la disponibilité des médicaments de production locale pour le citoyen algérien ». Dans le sens, le groupe Saidal a connu au cours des trois dernières années une nette évolution en termes de chiffre d’affaires et d’enrichissement de la liste des produits (plus de 200 produits répartis sur 20 services), ce qui lui permettra de « réaliser les objectifs tracés par le Gouvernement pour cette année ». L’année 2022, pour Saidal, « est une année d’exportations, notamment vers les pays africains comme le Sénégal, le Bénin, la Mauritanie, le Togo, la Côte d’ivoire et autres ».
A rappeler que le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, avait ordonné dimanche lors de la réunion du Conseil des ministres, de produire des vaccins pour enfants et l’insuline en Algérie à compter de 2023, de lutter contre toute forme de contrebande des médicaments et de durcir les peines contre toute personne impliquée. Il avait instruit à l’effet de réhabiliter le groupe Saidal afin de lui permettre d’assurer la couverture d’une grande partie des besoins du marché national en médicaments, couverture qui « a reculé à 5% alors qu’elle représentait 47% des parts du marché ».
Par ailleurs, Saidal repose sur 3 axes de production à haute valeur ajoutée pour la santé du citoyen, lesquels consistent en la production de l’insuline, des médicaments anticancéreux et des vaccins. A ce propos, le Groupe Saidal s’est lancé, conformément aux instructions du Président Tebboune, dans la production du vaccin contre le coronavirus en un temps record (deux mois), et ce, en partenariat avec le laboratoire chinois Sinovac, rappelant que le 29 septembre 2021, la production du vaccin « CoronaVac » a eu lieu à l’unité de Constantine 1, avec une capacité de production qui a atteint les 96 millions de doses/an, avant l’élargissement du partenariat avec la société en question, en vue de produire des doses saisonnières par Saidal.
Dans le cadre d’une continuité de partenariat avec Sinovac, le Groupe a également déclaré qu' »un travail est en cours pour créer un projet commun de production de différents vaccins ». S’agissant de la production des médicaments anticancéreux, Saidal fournit, en partenariat avec la société indonéso-coréenne « CKD Otto Pharmaceutical », aux patients algériens 6 médicaments destinés à la chimiothérapie et six autres destinés au traitement du cancer.
Par ailleurs, , l’année 2023 sera « l’année de l’exportation », selon le Groupe qui œuvre à garantir la disponibilité des médicaments sur le plan africain, en enregistrant ses produits dans plus de dix Etats du continent. Il entend également « exporter vers d’autres pays à l’instar du Venezuela ». Dans ce contexte, la signature de deux contrats en mai 2022 à Dakar a été évoquée, en vue de faire connaitre les produits de Saidal au Sénégal et en Guinée.
Outre l’exportation, explique-t-on, Saidal a pour objectif de développer son activité à travers « l’investissement en dehors du territoire algérien, dans d’autres pays africains ». Quant aux principales prévisions de l’année 2023, le Groupe a indiqué dans son communiqué que son chiffre d’affaires a connu une hausse de 78% (de 2021 à 2022). Le groupe Saida ambitionne de doubler sa part du marché, qui évoluait de 3% en 2019 à 9% en 2022. Le Groupe Saidal s’attèle à enrichir sa liste de produits avec des médicaments à haute valeur ajoutée relatifs aux médicaments des maladies chroniques à l’instar du diabète et des maladies cardiovasculaires, mais aussi à produire les médicaments provenant de la biotechnologie.
Noreddine Oumessaoud