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Affichage publicitaire anarchique à Aïn El Türck : des recettes fiscales qui échappent à la trésorerie locale

A l’instar d’autres communes de la wilaya d’Oran, celle d’Aïn El Türck, n’échappe pas au phénomène de l’affichage publicitaire anarchique dit « sauvage », se caractérisant par des placardages d’annonces et de prestations, désordonnées et illégales, voire même chaotiques dans certains sites et domaines et perpétrées par des particuliers ou par des professionnels.

En effet, l’espace public est délibérément mis à profit par des citoyens et ce, en totale contrevenance avec la réglementation locale, pour afficher n’importe comment et n’importe où, jusque dans les abris de bus leurs annonces publicitaires de location ou de vente, d’offre de services et de prestations diverses, telle que la plomberie, réparation en chaufferie, vente d’eau douce et ainsi de suite.

La masse des publicités extérieures et des enseignes s’avère en fait pléthorique et de façon impétueuse qui donne une impression de laisser-aller qui nuit considérablement à l’image de la ville. Le revers de la médaille est encore plus expressif et plus pernicieux, car outre le traquenard qui pourrait se cacher derrière certaines publicités trompeuses, ce sont des recettes fiscales qui échappent à la commune et à sa trésorerie locale.

Ignorant les lois régissant le créneau publicitaire, certains opérateurs ne se sont jamais acquittés des taxes et droits relatifs à l’utilisation des biens communaux ou de l’espace public. D’autres installent leurs panneaux dans des endroits qui ne sont pas réservés à cette fin.

Le manque à gagner pour les collectivités locales est certain et doit se chiffrer à des centaines de millions de centimes, si l’on se réfère à la masse des publicités extérieures illégales non imposées fiscalement. Durant la saison estivale, connue pour être propice aux locations d’été de biens immobiliers en tout genre, proposés aux vacanciers, l’affichage publicitaire sauvage prend une ampleur exponentielle et connaît une croissance rapide et continue.

Les devantures de façades, les poteaux électriques, les abris de bus, les vitrines de magasins, les salons de coiffure, sont de potentiels sites d’affichage publicitaire, qui ne contribuent en aucun cas à la fiscalité locale et ce, contrairement au simple contribuable qui honore indubitablement ses impôts directement prélevés sur ses factures, lesquelles contributions sont destinées à l’éclairage public, l’entretien de la voirie et la collecte des ordures.

Certaines communes d’Oran, ont compris l’enjeu financier que représente l’affichage publicitaire et l’importance du gisement fiscal qui en découle, en déployant un véritable plan de recouvrement et de lutte contre le phénomène.

Karim Bennacef

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