
Baddari donne le coup d’envoi de la nouvelle année universitaire depuis Tissemsilt : « L’Université algérienne est le cœur battant du développement »
Près de deux millions d’étudiants ont rejoint hier les bancs des établissements universitaires aux quatre coins du pays, dont 331.827 nouveaux inscrits. Le coup d’envoi de la nouvelle année universitaire 2025-2026 a été donné par le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamel Baddari, depuis la wilaya de Tissemsilt.
Pour la nouvelle année, la tutelle rassure quant à la mobilisation de tous les moyens humains et matériels pour permettre à la famille universitaire de se consacrer à l’acquisition du savoir et au développement de la recherche, avec 75.000 enseignants, un nombre conforme à la norme internationale relative à l’encadrement pédagogique, à savoir un enseignant pour 20 étudiants. M. Baddari dans allocution prononcée à l’université «Ahmed Ben Yahia El Ouancharissi» de Tissemsilt, retransmise par visioconférence dans l’ensemble des universités du pays, a affirmé que l’Université algérienne constitue «le cœur battant du développement local et national». «L’Université algérienne n’est pas seulement un établissement académique d’enseignement, mais bien le cœur battant du développement local et national, à travers la créativité, la diffusion et la valorisation du savoir dans ses amphithéâtres et ses laboratoires de recherche, afin de concrétiser la prospérité et le bien-être du peuple algérien», a-t-il déclaré. Et d’ajouter : «Cette rentrée universitaire, dont nous donnons le coup d’envoi depuis l’université de Tissemsilt, région de haute tradition historique et militante, n’est pas un simple rendez- vous administratif dans l’agenda du secteur de l’enseignement supérieur, mais bien un rendez-vous pour une Algérie victorieuse, édifiée par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, qui n’a eu de cesse d’affirmer son soutien à l’Université algérienne, dans le cadre des réformes menées avec constance et sérénité».
La cérémonie d’hier a constitué l’occasion également pour M. Baddari de souligné l’engagement du président de la République à faire de l’Université algérienne «un levier de développement» et la placer «au cœur de son projet national et de renaissance». Le ministre a rappelé que le Président de la République «est convaincu que le développement ne peut se réaliser qu’à travers l’Université, productrice de savoir, et qui fait de l’Algérie un pays émergent sur les plans économique, social et culturel». Cet investissement dans l’Université algérienne, a-t-il poursuivi, constitue «un investissement dans la souveraineté nationale, surtout face aux défis de l’époque, aux mutations économiques et environnementales, ainsi qu’aux enjeux de l’intelligence artificielle et autres défis auxquels sont confrontées les nations».
Il convient de souligner que pour la nouvelle année universitaire, le nombre d’enseignants atteindra plus de 75.000, suite à l’octroi par le ministère de tutelle de 4.112 postes budgétaires pour le recrutement d’enseignants au titre de l’exercice 2025. Cela concerne 2.941 enseignants-chercheurs, 719 enseignants hospitalo-universitaires, 156 chercheurs permanents et 185 chercheurs sous contrat. D’autres mesures sont prévues par la tutelle dont la poursuite de l’intensification de la numérisation du secteur tout en actualisant les offres de formation, de sorte à les adapter aux besoins du marché du travail et les métiers d’avenir, à travers l’optimisation des compétences des étudiants dans des domaines aussi vitaux que l’intelligence artificielle et l’informatique. Le secteur s’est doté aussi d’une université des sciences de la santé, ainsi que le lancement d’une licence en anglais et de 50 nouvelles offres de formation, dont 14 destinées aux bacheliers littéraires, en vue de leur faciliter l’accès à des emplois liés à la sphère économique. L’université a aussi bénéficié cette année de nouvelles spécialités en Master à l’instar de la spécialité liée aux «drones», en plus d’un Doctorat orienté dans les domaines de «conception et fabrication de puces électroniques», «agriculture de développement et élevage» et «informatique quantique» La tutelle a orienté également les nouveaux étudiants vers les filières scientifiques et technologiques, qui attirent une majorité croissante: plus de 65,3% des nouveaux bacheliers ont opté pour ces disciplines. Il s’agit d’une tendance qui reflète la volonté de l’Etat de renforcer le lien entre l’université, l’économie et la société. À signaler aussi que 117 accélérateurs de startups au profit des étudiants ont été recensés, de même que 117 centres de développement de l’entrepreneuriat, auxquels s’ajoute l’entrée en activité de 76 startups, dont le nombre escompté d’ici la fin de l’année est estimé à 235. Parallèlement à la construction et à l’équipement des infrastructures universitaires, la numérisation des services sociaux progresse afin d’améliorer notamment les conditions d’hébergement et de restauration universitaires, ainsi que le transport via des applications modernes. La promotion du sport universitaire et l’animation culturelle figurent également parmi les priorités du secteur.
Il convient de souligner que la visite du ministre à la wilaya de Tissemsilt a été marquée par la signature d’accords de partenariat et de coopération entre l’Université «Ahmed Ben Yahia El-Wancharissi» et l’Agence nationale de valorisation des résultats de la recherche scientifique et du développement technologique, ainsi qu’avec l’Unité de recherche sur les plantes médicinales (URPM) de Laghouat. M. Baddari devait procéder aussi à la mise en service de l’annexe de l’Ecole normale supérieure et inspecter deux projets : la réalisation de logements au profit du personnel du secteur de l’enseignement supérieur, ainsi que le nouveau siège de l’administration centrale. La cérémonie d’hier a été marquée aussi par la distinction du professeur Zebbar Djalel, directeur du laboratoire de génie mécanique de l’université de Tissemsilt, pour l’obtention d’un brevet d’invention, ainsi que par la remise de distinctions à plusieurs doctorants et de la «récompense du chercheur émérite» au meilleur enseignant- chercheur. Un Salon des plantes médicinales organisé par l’Institut des sciences de la nature et de la vie, ainsi qu’une exposition de projets innovants et de microprojets réalisés par des étudiants de la même université, ont aussi été tenus.
Mohand S