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Cité Akid Lotfi (Oran) : grève dans un lycée après l’agression d’une enseignante

Le enseignants du lycée Omar El Mokhtar situé à Haï Akid Lotfi, cité implantée dans la banlieue-est de la ville d’Oran, sont en grève depuis trois jours pour protester contre l’agression physique d’une enseignante par un parent d’élève.

«Suite à un conflit l’opposant à son enseignante, une élève s’est plainte auprès de son père pour lui relater sa version des faits. Le père de l’élève est ensuite allé agresser l’enseignante», relate un parent d’élève. De leur côté, les enseignants et tout le personnel de cet établissement ont condamné cette agression dont est victime leur collègue. Le père agresseur risque des poursuites judiciaires relevant du pénal.
Ainsi, la violence continue de sévir dans les établissements scolaires à Oran. Des enseignants sont régulièrement violentés. Il arrive aussi souvent que des élèves soient agressés par des enseignants. La violence faite aux élèves est une pratique qui reste malheureusement présente dans de nombreuses écoles. Pourtant, les enseignants ou les enseignantes qui font subir des violences aux élèves risquent des peines relevant du pénal.
«De nombreuses plaintes émanant de parents d’élèves qui se plaignent de violence, et de diverses formes de brimades dont sont victimes leurs enfants», dénonce Mohamed Kamel, président de la fédération des parents d’élèves de la wilaya d’Oran. «Il y a des enseignants qui font subir des violences verbales à leurs élèves. La violence est un facteur qui peut induire le décrochage scolaire», alerte le président de la fédération des parents d’élèves.
«Les brimades verbales produisent des séquelles très graves à l’élève qui peut développer un sentiment de haine de l’école. L’élève développe beaucoup d’autres problèmes de santé psychique. La noble mission de la communauté éducative est de former des citoyens épanouis. Ce n’est pas avec les agressions qu’on doit éduquer les enfants», insiste-t-il.
«Dans plusieurs cas de violence, nous nous sommes réunis avec les parents d’élèves et les enseignants qui ont commis un acte de violence à l’encontre d’un élève. Les choses se sont par la suite arrangées. Le directeur de l’Education de la wilaya d’Oran est réceptif et très réactif face à ce genre de problèmes.
Le règlement de ces conflits permet d’éviter de recourir à la justice», explique Mohamed Kamel. Les parents d’élèves soulignent la nécessité de prendre des mesures pour lutter contre la prolifération de la violence dans le secteur de l’éducation.

Imad. T

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