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Les derniers chiffres de l’ONS l’attestent:
Baisse des mariages de plus de 10% en 2020

«Les bureaux de l’état civil ont enregistré 283.000 unions au cours de l’année 2020, soit une baisse relative de plus de 10% par rapport à 2019 (315.000 mariages)»

L’une des conséquences directes de la pandémie de la Covid-19 est une baisse des mariages en Algérie. Les confinements, les restrictions de tout ordre, dont les fermetures de salles de fêtes décidées par les pouvoirs publics au plus fort des contaminations en 2022, ont fait plonger le nombre de mariage en Algérie de plus de 10%. Dans son dernier rapport, l’office national des statistiques a comptabilisé exactement 283.000 mariages en 2020. Bien qu’apparemment important, ce chiffre est en baisse de plus de 10% par rapport à 2019. «Les bureaux de l’état civil ont enregistré 283.000 unions au cours de l’année 2020, soit une baisse relative de plus de 10% par rapport à 2019 (315.000 mariages)», lit-on dans le document de l’ONS traitant de la démographie en Algérie.
Le rapport souligne que la tendance baissière du taux brut de nuptialité a atteint 6,41 pour mille en 2020, contre 7,26 pour mille en 2019. Ce recul appréciable est venu momentanément stoppé une progression haussière significative. Cette hausse a connu son pic en 2013 avec un rapport de 10,13 pour mille. Le taux brut de nuptialité a légèrement fléchi en 2014 avec 9,88 pour mille. La tendance à la baisse des mariages s’est accentuée sur les cinq années qui ont suivi. Un phénomène démocratique qui annonce une stabilisation de la natalité en Algérie. Il reste que 2020 aura été une année exceptionnelle où l’on a constaté une accélération du rythme plus de la nuptialité. Il a atteint 6,41 pour mille. L’ONS constate que ce taux est le même que celui observé au début des années 2000. «Nonobstant, l’effet partiel de la conjoncture induit par la pandémie, cette baisse continue de la nuptialité conforte une fois de plus, l’hypothèse de l’impact de la modification de la structure par âge de la population sur le volume des mariages», note la même source.
L’analyse de l’évolution de la population âgée de 20 à 34 ans, où se contracte 80% des mariages selon les données du recensement général de la population de 2008, fait ressortir une régression du volume de celle-ci d’une allure assez visible à ces dernières années, en passant de 10,997 millions en 2015 à 10,427 millions en 2020. A en croire l’ONS, la corrélation entre l’évolution du volume de la population entre 20 et 34 ans et celui des mariages est «clairement établie». Cela revient à dire qu’ «avec le maintien de la baisse du volume de cette population dans les années à venir, et en l’absence d’autres éléments qui peuvent interférer sur le phénomène, il est probable que la baisse des mariages se poursuivra jusqu’à l’horizon 2025-2030», a préconisé l’organisme des statistiques.
On aura retenu du rapport de l’ONS que l’année 2020 a été marquée par un recul des naissances vivantes sous le seuil d’un million de naissances pour la première fois depuis 2014, une augmentation «significative» des décès, et par la poursuite du recul des mariages depuis six ans.
Enfin, les chiffres contenus dans le document retiennent l’attention. On y retient 992.000 naissances vivantes, 236.000 décès et 283.000 mariages enregistrés en 2020. On y apprend également que l’accroissement naturel enregistré durant l’année 2020 a atteint 756.000 personnes, soit un taux de 1,71%. Ce dernier continue sa tendance baissière enclenchée depuis 2017, «avec un rythme plus prononcé en 2020». A ce rythme de croissance, la population résidente totale atteindrait 45,4 millions au 1er janvier 2022, contre 44,6 millions au 1er janvier 2021 et 44,3 millions au 1er juillet 2020.
Yahia Bourit

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