L’aspect juridique du contrôle de l’Internet pose une réelle préoccupation pour les pouvoirs publics à travers le monde, a souligné en substance, le ministre qui relève que l’usage hors-contrôle du Net a «créé un nouveau type de capitalisme qui menace la démocratie vu le contrôle quasi total qu’imposent les pôles des réseaux sociaux et le commerce numérique sur la vie privée des internautes».
Estimant que la presse écrite et audiovisuel s’acquitte assez bien de sa tâche pour ce qui concerne la défense des questions nationales, le ministre de la Communication, qui a accordé un entretien à la revue Koul Arab, affirme que l’Algérie est présentement ciblée par une guerre cybernétique «hostile et fallacieuse». M.Belhimer note que l’attitude de la presse algérienne relève d’«un engagement professionnel et un devoir national». Le ministre de la Communication précise dans l’entretien la nécessaire maîtrise de la numérisation et de l’e-information. A ce propos, il évoque l’importance de la «sécurisation des sites d’information et la mise en échec des tentatives de piraterie», cela tout en se félicitant du rôle des médias algériens publics et privés et de leurs contributions. Des missions qui «fédèrent désormais tous les Algériens honorables, toutes obédiences, orientations et positions confondues».
Partant de ce constat, Ammar Belhimer a souligné le rôle essentiel des sites d’information qui contribue largement, dit-il, à «la mise à nu des plans des ennemis et la lutte contre leurs attaques électroniques».
Sur la fonction centrale de la jeunesse en matière promotion du champ médiatique, le ministre de la Communication note que les jeunes Algériens «jouissent d’un intérêt particulier de la part du Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, afin qu’ils contribuent à la gestion du pays». Pour M.Belhimer cet état de fait rend naturel que «le secteur de la Communication suive cette orientation et contribue à sa concrétisation, en offrant des opportunités d’investissement dans le monde de la presse électronique à la catégorie des jeunes concernés et qualifiés, d’autant plus que la majeure partie des Algériens sont adeptes des réseaux sociaux et plus de 70% d’entre eux consultent la presse électronique depuis leurs Smartphones», a-t-il relevé. En cela, le gouvernement ne fait aucune nuance de sa volonté de mettre les jeunes en première ligne dans la bataille de la promotion de l’Algérie. A ce propos, le ministre indique que les jeunes universitaires désirant créer des sites électroniques d’information «bénéficieront des mesures incitatives indispensables, telles que la publicité publique, les sièges pour l’exercice de leurs activités et ce, dans le respect de la déontologie de la profession, des réglementations en vigueur et des valeurs et fondements de notre société». L’invitation est on ne peut plus claire et l’intention de connecter la jeunesse aux intérêts suprêmes de la nation est bien mise en évidence par cette déclaration ministérielle. Le ministre en veut pour argument supplémentaire que «l’investissement dans ce domaine sensible encouragera l’innovation, ce qui permettra aux jeunes compétences d’employer à bon escient la numérisation, et ce au service de la profession de la presse et des questions nationales avec une crédibilité et un professionnalisme qui fait face efficacement aux contenus des sites étrangers hostiles qui mènent une sale guerre cybernétique contre le peuple et les institutions algériennes, avec à leur tête l’Armée nationale populaire (ANP)», a ajouté M. Belhimer.
L’aspect juridique du contrôle de l’Internet pose une réelle préoccupation pour les pouvoirs publics à travers le monde, a souligné en substance, le ministre qui relève que l’usage hors-contrôle du Net a «créé un nouveau type de capitalisme qui menace la démocratie vu le contrôle quasi total qu’imposent les pôles des réseaux sociaux et le commerce numérique sur la vie privée des internautes». D’où l’encouragement par l’Etat d’un investissement massif de la jeunesse dans le cybermonde pour réduire de l’influence des sites malveillants qui cherchent à atteindre l’Algérie en agissant sur le moral des Algériens. Cette nouvelle réalité, «engendre des enjeux clés qui exigent la régulation du domaine de l’internet pour faire face aux atteintes, aux violations, aux dépassements et aux inégalités dans l’échelle des valeurs», considère M.Belhimer. Il estime, que malgré un «manque de mécanismes juridiques nécessaires, il existe des signes judiciaires encourageants contre les auteurs de ces dépassements».
Enfin, le ministre affiche sa conviction d’élever au rang d’urgence la nécessaire dissuasion contre le mauvais usage de l’Internet. L’opération n’est pas aisée, elle semble même difficile, «mais pas pour autant impossible, si elle s’inscrit dans une approche internationale unifiée» considère le ministre.
Anissa Mesdouf