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Affirmant que le pic a été atteint le 29 juillet avec 2000 cas Covid/ jour:
Benbouzid favorable à la vaccination des moins de 18 ans

Le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, a souligné l’impératif de vacciner les citoyens de moins de 18 ans. Il a affirmé que le recours à la vaccination des plus jeunes s’explique par la virulence du variant Delta du coronavirus qui touche davantage cette catégorie.

«A ujourd’hui, on doit vacciner même les moins de 18 ans», a déclaré le ministre dans un entretien vidéo accordé au site spécialisé «Santé Dz News», publié vendredi dernier sur Facebook. Il a affirmé que le défi est d’atteindre d’ici la fin de l’année en cours 30 millions de personnes vaccinées, avec la vaccination durant la rentrée scolaire des 800 000 membres de la famille éducative. Le Pr Benbouzid a affirmé que la campagne de vaccination va s’accélérer avec l’éventuelle acquisition de 9 millions de doses de vaccins durant le mois d’août courant et 5 autres millions de doses supplémentaires dont l’acquisition est prévue pour septembre prochain.
Le ministre a par ailleurs évoqué plusieurs thématiques liées à la lutte contre la pandémie telle que la cadence de la vaccination, la question de la disponibilité de l’oxygène et la spécificité de la 3ème vague. Il a indiqué que la plupart des personnes contaminées et hospitalisées durant la 3e vague ont besoin d’oxygène, alors que durant les vagues précédentes, l’hospitalisation servait surtout à confiner les patients pour casser la chaîne de transmission. «L’année dernière, les patients étaient hospitalisés seulement parce qu’ils étaient positifs et qu’il fallait en quelque sorte les confiner et casser la chaîne de transmission. Aujourd’hui, la demande sur l’oxygène a augmenté au point où on ne parle que de cela», a affirmé le ministre.
Le Pr Benbouzid a affirmé que la virulence de la 3e vague sur les patients a engendré une forte demande sur l’oxygène au niveau des établissements hospitaliers, précisant que la production de cette matière a été dépassée par la demande en plus d’autres contraintes liées au transport, la logistique et à la distribution. «L’offre existe mais la demande a dépassé la production. C’est ce qui a créé la crise. La pression a augmenté sur les hôpitaux», a-t-il déclaré, précisant que le décès de patients est dû à la conséquence de la maladie et non à cause du manque d’oxygène. «Les décès, bien sûr, on dit qu’ils sont liés à l’oxygène mais ils sont liés à la maladie. La plupart des malades arrivent à l’hôpital avec des poumons ravagés, et qui même si on les alimentait en oxygène, ils n’avaient pas de fortes chances de survivre», a-t-il précisé à ce propos.
Il a affirmé que face à la forte hausse de la demande en oxygène médical, des démarches avaient été lancées pour remédier à cette situation qui s’est ensuite améliorée. «Nous avons même importé de l’oxygène, nous avons essayé de nous organiser. Mais dans la crise, il y a toujours des problèmes. Grâce aux efforts fournis, la situation a commencé à s’améliorer et la courbe des contaminations décline, même doucement. Dans les différents hôpitaux, on enregistre moins de consultations», a-t-il ajouté. Pour régler le problème du manque d’oxygène, le ministre a affirmé que des milliers de concentrateurs ont été acquis par les pouvoirs publics et répartis sur toutes les wilayas du pays, en plus d’autres appareils dont l’acquisition a été assurée par des opérateurs économiques.
Par ailleurs, le ministre a précisé que le pic de la 3e vague a été atteint le 29 juillet dernier avec près de 2000 cas en une journée, ajoutant que 16 000 personnes étaient hospitalisées au niveau des établissements hospitaliers, notamment à Alger, Tizi-Ouzou, Sétif et Blida. «Nous avons atteint le pic, le 29 juillet, avec près de 2 000 cas. Nous avons redouté une augmentation plus importante, sachant que les hôpitaux étaient saturés», a-t-il affirmé.
Samir Hamiche

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