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Estimé à 2,3 % au 1er trimestre 2021 par l’ONS:
Rebond de la croissance économique

Le premier trimestre 2021 a été marqué par une augmentation modérée de l’activité agricole de l’ordre de 0,6% au lieu d’une croissance de 2% durant la même période de l’année 2020, souligne l’ONS ajoutant que ce secteur a été de nouveau confronté à des «conditions climatiques sévères» et à un «stress hydrique important» qui influeront sur ses performances.

Au premier trimestre 2021, l’économie nationale a réalisé un bon dans sa croissance. Celle-ci a été estimée par l’ONS à 2,3% sur un an. Cette embellie est intervenue après quatre trimestres de contraction, impactée par la crise sanitaire. Il faut savoir que ce raebond intervient après une année 2020, où la baisse nette du PIB avait atteint les 4,9%. L’ONS relève dans son document rendu public, hier, que la dynamique économique au premier trimestre de l’année en cours est assez solide puisqu’ il a été constaté «des croissances positives de tous les secteurs d’activité économique», même si la hausse du PIB a été tirée principalement par l’accroissement de la valeur ajoutée du secteur des hydrocarbures de 7,5% au premier trimestre 2021. Durant la même période en 2020, les hydrocarbures étaient en forte baisse de l’ordre de 13,3%. La forte hausse des prix de l’or noir ont donc favorisé cette croissance. Cela étant dit, l’ONS cite la croissance hors hydrocarbures, comme assez révélatrice d’une reprise légère, mais consolidée. Ainsi, le PIB hors hydrocarbures a enregistré un accroissement de 1,4 % contre une baisse de 1,2 % une année auparavant. «Elle est tirée essentiellement par la croissance de l’industrie et celles des secteurs du Bâtiment-Travaux Publics et Hydraulique (BTPH y compris services et travaux publics pétroliers) et des services non marchands qui connaissent des taux d’accroissement de, respectivement, 3,3%, 4,0% et 2,5%», constate l’Office national des statistiques.
Par secteur, le premier trimestre 2021 a été marqué par une augmentation modérée de l’activité agricole de l’ordre de 0,6% au lieu d’une croissance de 2% durant la même période de l’année 2020, souligne l’ONS ajoutant que ce secteur a été de nouveau confronté à des «conditions climatiques sévères» et à un «stress hydrique important» qui influeront sur ses performances. Dans le secteur de l’industrie, la valeur ajoutée globale réalisée au premier trimestre 2021 a conduit à une croissance de 3,3% au lieu d’une baisse de 0,2% par rapport à la même période de l’année précédente. Cette croissance est tirée essentiellement par la valeur ajoutée des industries agro-alimentaires, des ISMME (industries sidérurgiques, métalliques, mécaniques et électriques) et des matériaux de construction.
Quant aux services marchands, ils affichent une légère croissance de 0,3% contre une décroissance de 2,7% une année auparavant. Le sous-secteur des Transports et Communications et celui des Hôtels-Cafés-Restaurants ont enregistré des baisses respectives de 1,5% (contre -4,8% au premier trimestre 2020) et 7,0% (contre -3,5%) alors que le sous-secteur du
Commerce ont crû de 2,8% (contre -1,5%), celui des Services fournis aux entreprises de 2,1% (contre 1,2%), et des Services fournis aux ménages de 1,2% (contre -0,9%).
Le bilan de l’ONS fait ressortir, par ailleurs, une hausse de la demande finale totale (+1,2%) du fait notamment, de l’augmentation du volume des exportations de biens et services de 11,2% et l’augmentation du volume de la consommation finale des ménages au 1er trimestre 2021 qui a enregistré une croissance de 1,8% après la baisse 0,7% au 1er trimestre 2020.
A l’inverse, la demande intérieure (PIB +importations de biens et services-exportations de biens et services) a évolué en volume à un rythme de -0,5% par rapport au premier trimestre 2020. Cette légère baisse de la dépense intérieure s’explique par le recul de l’accumulation, même si l’investissement a augmenté en volume de 3,3% au premier trimestre 2021 contre une baisse de 4,5% au premier trimestre 2020. Elle s’explique également par le recul de 3% du volume des importations de biens et services après la baisse de 16,6% au premier trimestre 2020.
Nadera Belkacemi

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