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Bousfer | Bidonville Haï Ibn Sina : édification d’un mur « cache-misère » !

A défaut d’une solution digne et durable pour les 300 familles qui composent le bidonville accolé au quartier Haï Ibn Sina relevant de la commune de Bousfer, un mur « cache-misère », haut et long de plusieurs mètres, est érigé.

Le ou les concepteurs de cette alternative, n’ont pas manqué d’imagination pour cacher du regard l’hideuse image renvoyée par l’existence de ce bidonville dont la façade donne sur un chemin de wilaya fortement fréquenté par les vacanciers et les autorités.
L’idée n’est pas du tout farfelue, car elle règlerait, en partie, une question de crédibilité.
Il est vrai aussi, que cette mini muraille, va stopper quelque peu, l’avancée des constructions illicites, dont le nombre a été multiplié par dix, depuis la naissance, des années auparavant de ce bidonville, qui se résumait à une poignée de locataires, avant que ses occupants ne croissent de manière exponentielle et que les familles s’agrandissent.
Cependant, la question que se pose le commun des mortels, est celle de savoir si l’édification d’une muraille, aussi artistique soit-elle, va-t-telle résoudre le sort de ces dizaines de familles, qui cohabitent dans des dédales labyrinthiques de maisonnettes de fortune, pour ne pas dire de baraquements, loin defournir les conditions de vie de centres de recasement, généralement décriés, mais offrant tout de même, un minimum de convenance.
Réalisé sur un site non viabilisé, sans réseaux d’AEP ni d’assainissement, on peut aisément imaginer les conditions sanitaires dans lesquelles survivent les familles nombreuses qui y résident dans une promiscuité certes indéfectible mais tragique, réunies par le malheur, faut d’un toit décent.
Quel sera leur sort à l’avenir ? Seul Dieu le Sait, vous répondront-elles.
Le mal étant fait, peut-être qu’il va falloir penser à une issue plus appropriée pour ces dizaines de familles, soit un relogement adéquat, ou alors, une amélioration de leur cadre de vie, si cela est jugé faisable.
Cela relève de la responsabilité des autorités locales, d’autant plus que les pouvoirs publics, représentés par le wali d’Oran, sont depuis longtemps engagés dans l’éradication des points noirs avec le vœu intime, d’offrir une vie décente aux citoyens.
Karim Bennacef 

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