Cap Blanc : démolition de constructions illicites
Les services de la wilaya d’Oran poursuivent leur vaste opération de lutte contre l’occupation illégale du littoral. La dernière opération en date a été enclenchée par la cellule de l’environnement et de la protection du littoral relevant du cabinet du wali, en coordination avec les services de la daïra de Boutlelis.
Celle-ci a été sanctionnée par la démolition de deux bâtisses érigées sans autorisation sur la plage du Cap Blanc, dans la commune d’Aïn Kerma. L’opération s’est déroulée en présence du responsable de la cellule de l’environnement, du chef de daïra par intérim, du directeur du tourisme ainsi que des éléments de la Gendarmerie nationale. Selon les autorités locales, cette action s’inscrit dans la continuité des instructions fermes données récemment par le wali d’Oran, Samir Chibani, lors de sa visite sur ce site. Il avait ordonné la démolition immédiate de toutes les extensions et constructions anarchiques implantées sur le front de mer. Cette opération ne constitue pas une première. En avril dernier, les mêmes services, épaulés par la daïra et la commune d’Aïn Turck ainsi que les services de sécurité, avaient procédé à la démolition de 40 constructions et extensions illégales sur la plage du quartier des Salines (ex-Saint-Germain). L’objectif est de restituer aux domaines publics maritimes les assiettes foncières illégalement occupées et redonner aux plages leur aspect naturel en prévision de la saison estivale.
De nombreux sites du littoral, notamment à Aïn Turck, sont en effet victimes d’une prolifération de constructions sauvages, dont des bungalows exploités illicitement à des fins commerciales durant l’été. Les autorités rappellent que «plusieurs opérations similaires ont déjà été menées ces dernières années sur les communes du littoral oranais, avec la démolition de dizaines de maisons et de fondations en cours de réalisation», précisant que «ces interventions s’inscrivent dans la stratégie engagée par la wilaya pour freiner la progression du béton sur les plages, un phénomène qui a pris de l’ampleur ces dernières années». Un important dispositif a, à cet effet, été mobilisé, tant en moyens humains que matériels, pour assurer la réussite de ces opérations. Les responsables locaux réaffirment que «la lutte contre l’urbanisme sauvage se poursuivra sans relâche afin de protéger le patrimoine maritime et d’assainir les zones côtières de toute forme d’anarchie».
Yacine Redjami
