L’Institut Pasteur d’Algérie (IPA) a annoncé mardi dernier la détection en Algérie du premier cas de contamination par le variant Omicron de la pandémie du Coronavirus.
Pour faire face à ce nouveau variant connu pour sa forte contagiosité et qui peut être le précurseur de la quatrième vague, le membre du Comité scientifique de suivi de l’évolution du coronavirus, le professeur Ryad Mahyaoui, a énuméré, hier, plusieurs recommandations qu’il faut appliquer.
Intervenant sur les ondes de la chaine Une de la Radio nationale, le Pr Mahyaoui a insisté sur l’impératif d’adhérer pleinement aux mesures préventives et de se faire vacciner pour affronter le nouveau variant Omicron. Le professionnel de la santé a tiré la sonnette d’alarme en raison de l’augmentation à 2 800 du nombre des patients du coronavirus en hospitalisation, plus de 28 patients branchés aux respirateurs artificiels et 238 autres en réanimation au niveau des structures hospitalières. Il a affirmé que la détection de ce variant en Algérie était attendue, surtout après que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré sa présence et s’est propagé dans plus de 57 pays à travers le monde, précisant que et la liste est toujours ouverte et augmente à un rythme accéléré. Le Pr Mahyaoui a souligné, dans ce contexte, la nécessité de poursuivre la même stratégie stricte dans le diagnostic et l’application de mesures préventives contre le coronavirus, ainsi que la poursuite des opérations de vaccination, mettant en avant l’importance d’adopter l’approche de la coexistence avec le virus. Évoquant les mesures prises pour faire face à l’épidémie et éviter le lourd tribut causé par la troisième vague, le membre du Comité scientifique a affirmé que la production d’oxygène a été multipliée en plus de la mise à disposition des hôpitaux de mécanismes de production, ainsi que la fabrication locale de nombreux médicaments comme ceux liés à la prise en charge de la coagulation sanguine. Concernant la question de la vaccination des enfants, le Pr Mahyaoui a indiqué qu’il n’a pas encore été décidé en Algérie de vacciner les enfants. «La priorité est désormais aux adultes, et si les autorités ont décidé de vacciner les enfants, cette mesure concernera les plus de 12 ans», a-t-il indiqué, soulignant une grande propagation des maladies respiratoires chez les enfants durant cette période de l’année. Il a affirmé que le pourcentage d’enfants qui ont contracté le coronavirus est inférieur à 1% dont certains ont nécessité une hospitalisation.
S’agissant de la vaccination par la troisième dose du vaccin anti-coronavirus, le Pr Mahyaoui a indiqué que l’Organisation mondiale de la santé souligne que deux doses du vaccin ne sont plus suffisantes avec l’émergence du nouveau variant. «L’OMS a recommandé la nécessité d’adopter la troisième dose et s’est basée sur une étude scientifique qui a prouvé qu’après 6 mois d’administration de la deuxième dose, l’immunité diminue, en particulier chez les personnes atteintes de maladies chroniques», a-t-il détaillé.
Samir Hamiche