Le nouveau film documentaire intitulé «Le citoyen Pierre Chaulet» a été projeté vendredi dernier, à la Cinémathèque d’Oran, en présence du réalisateur Saïd Mehdaoui.
La projection de ce documentaire, suivie d’un très riche débat, s’est faite en présence d’une affluence nombreuse du public oranais.
Ce long métrage a été produit cette année 2023 par le Centre algérien pour le développement du cinéma, sous le haut patronage de la ministre de la Culture et des Arts, dans le cadre de la série de productions cinématographiques réalisées à l’occasion de la célébration du soixantième anniversaire de l’indépendance.
«Nous remercions tous les participants, notamment les professeurs, et journalistes, d’être parmi nous, ainsi que notre public cinéphile», a déclaré le réalisateur après la projection de ce film documentaire à Oran.
Ce long métrage retrace le parcours du grand militant et défunt moudjahid algérien d’origine française, le Professeur en médecine Pierre Chaulet, qui a consacré toute sa vie pour l’Algérie.
Cette œuvre historique met en filigrane le combat héroïque de Pierre Chaulet avant et pendant la Révolution dans la wilaya IV historique (dans l’Algérois), et souligne sa précieuse contribution, au lendemain de l’indépendance, à la lutte contre la tuberculose et à la mise en place d’un système de santé.
Monsieur et Madame Chaulet étaient des soutiens importants pour les dirigeants de la Révolution.
Le documentaire de 63 minutes débute avec des scènes filmées lors des funérailles de Pierre Chaulet, décédé en France et inhumé en Algérie en 2012, avant de dresser une rétrospective sur son parcours depuis sa naissance à Alger en 1930.
Témoin de la misère du peuple algérien, il militait au sein du MTLD bien avant le déclenchement de la lutte armée.
Il s’est engagé avec son épouse Claudine pour l’indépendance de l’Algérie, en militant au sein des cellules de soutien où il soignait les moudjahidines malades ou blessés.
Le défunt rejoint le FLN en côtoyant les grandes figures de la Révolution algérienne, telles que Ben M’hidi, Abane Ramdane, Saad Dahlab, et Ben Youcef Ben Khedda, ou encore le grand militant Frantz Fanon, médecin comme lui.
Pierre Chaulet a été arrêté et exilé en France avant de se rendre en Tunisie pour militer au sein du FLN en exil.
A côté des missions médicales qu’il avait assumées, le défunt Pierre Chaulet a rejoint l’équipe de rédaction du quotidien El Moudjahid.
Après l’indépendance, il choisit de rester en Algérie où il mena un combat héroïque contre la tuberculose qui sévissait en Algérie, luttant également pour la gratuité des soins et la réforme du système de santé.
Le documentaire montre un témoignage du défunt datant de 2011, enrichi par des éclairages de l’historien Mohamed El-Korso, qui s’est référé aux mémoires de Pierre Chaulet, du défunt commandant Azzedine qui a témoigné comment Chaulet et sa femme l’ont ramené de Palestro (localité appelée actuellement Lakhdaria) pour le faire soigner à Alger, suite à une blessure par balle au genou.
Le film se décline également par des séquences de cinéma interprétées par de jeunes acteurs.
Ce documentaire est aussi basé sur des témoignages de médecins qui ont connu et côtoyé Pierre Chaulet.
Enfin, il est à signaler que durant le débat qui a suivi la projection du film à Oran, le Professeur Salah Lellou, ancien médecin spécialiste des maladies respiratoires à l’EHU d’Oran, a livré un émouvant témoignage sur Pierre Chaulet qu’il a rencontré durant les multiples séjours de ce dernier à Oran dans le cadre de ses missions médicales.
Imad T