Lors d’une rencontre avec la presse qui s’est tenue, lundi dernier, au journal El Djoumhouria, le wali d’Oran, Said Saayoud, a dénoncé une situation qu’il qualifie d’«inacceptable» qui affecte cinq hôpitaux en chantier qui devaient être réceptionnés, il y a cinq ans, mais qui se retrouvent actuellement dans une situation déplorable.
Il s’agit de l’hôpital des grands brûlés, dans la commune de Sidi Chahmi et de quatre autres hôpitaux implantés à Haï Nedjma, Gdyel, Oued Tlélat et à El Kerma. Les chantiers de ces infrastructures hospitalières ont été abandonnés. C’est le cas des chantiers de l’hôpital d’Oued Tlélat (d’une capacité de 120 lits), qui devrait être converti en pôle des urgences, de l’hôpital des grands brûlés, situé à Sidi Chahmi (140 lits), lancé en 2015 et de l’hôpital de haï Nedjma, (245 lits). Doté d’une capacité de 60 lits, l’hôpital situé dans la commune d’El Kerma a été mis en service sans aucune autorisation. Des malades atteints du Covid-19 y ont été admis avant même la réception officielle du projet. «Deux ans après, l’hôpital a été fermé sans l’avis du wali, en prétextant que les travaux ne sont pas achevés. Des situations similaires avaient été relevées également au niveau de l’hôpital des grands brûlés, de l’hôpital Nedjma et de l’hôpital de Gdyel. Tout cela a été fait sans que je ne sois informé», a regretté le wali qui répondait à une question d’un journaliste. Face à cette situation préjudiciable, le wali a manifesté son mécontentement: «ce n’est pas normal que ces chantiers traînent depuis des années. Nous ferons tout pour que l’hôpital des grands brûlés, et ceux de Gdyel, Oued Tlélat, Nedjma et d’El Kerma soient mis en service au plus tard en mars 2023. Ils seront réceptionnés quelles que soient les conditions. S’il faut recourir à des résiliations des contrats avec les entreprises défaillantes, nous le ferons. Nous ne tolérerons plus le laisser aller et la gabegie», a mis en garde le wali. «Nous avons déjà pris des décisions et nous avons donné des instructions lors du dernier conseil de l’exécutif. Si ces entreprises chargées des travaux veulent travailler, elles auront notre soutien. Dans le cas contraire, nous procéderons à la résiliation des contrats. Ces entreprises seront blacklistées et feront l’objet de poursuites judiciaires. La loi sera appliquée dans toute sa vigueur», a averti le chef de l’exécutif qui s’engage à effectuer d’autres visites d’inspection pour suivre de très près ce dossier urgent. Lors de cette rencontre avec la presse, le wali n’a pas manqué de dresser un sombre constat qui prévaut dans le secteur de la santé à Oran. «Oran a la chance de disposer d’importants moyens dans le secteur de la santé qui compte des ressources humaines de très haute qualité de compétence et des équipements modernes. Malheureusement, ce secteur a un problème de gestion», a déploré le chef de l’exécutif.
Imad. T