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Réseau routier d’Aïn El Turck:
La conduite dangereuse et le non respect du code de la route exaspère la population

Dimanche, aux premières lueurs de l’aube, un chauffard roulant à une vitesse vertigineuse sur la rue Melinette, s’est finalement encastré dans un poteau au niveau de la place Carnot, sise dans la localité de Paradis Plage.

L’onde du violent choc a été ressentie sur plusieurs mètres à la ronde. Le conducteur, seul occupant de la voiture, a été évacué dans un état jugé grave vers le service des urgences de l’hôpital Dr Tami Medjbeur d’Aïn El Turck par les ambulanciers de la protection civile. Ce grave accident illustre lamentablement la pénible réalité du terrain, qui s’identifie lamentablement à travers des infractions liées au non respect du le code de la route, plus particulièrement les excès de vitesse et les subites manœuvres dans les rues et les boulevards du chef-lieu de la daïra d’Aïn El Turck, notamment en période estivale synonyme d’un considérable afflux. Le lieu de cet accident spectaculaire, la rue Melinette, qui traverse six localités de la municipalité d’Aïn El Turck où s’épanouissait naguère la badauderie après le crépuscule, constitue malheureusement aujourd’hui le point de prédilection des fous du volant et du guidon.
Les chauffards provoquent des sueurs froides aux piétons à l’instar des usagers . Cette rue a accumulé depuis ces vingt dernières années un nombre effrayant et effarant d’accidents de la circulation. Des riverains domiciliés dans des habitations ayant pignon sur cette rue ont tout simplement érigé des ralentisseurs pour tenter de freiner la frénésie de ces fous du volant et du guidon, adeptes de la vitesse et des exhibitions insensées. « Nous avons vainement à plusieurs reprises signalé ce fâcheux état de fait. Devant le silence affiché par les concernés nous avons décidé d’ériger des ralentisseurs pour le bien de nos familles en particulier et des piétons en général », ont fait remarquer avec une pointe de dépit des riverains de la localité de Bouisseville. Notons aussi que les venelles transversales à la rue Melinette sont également logées à la même piètre enseigne.
Il convient de signaler également dans ce contexte que la défaillance des feux tricolores au niveau de certaines zones de ladite municipalité a ajouté son grain de sel à cette véritable anarchie, qui prévaut sur le circuit routier notamment à hauteur des places publiques. En effet selon le constat établi par notre journal, ce condamnable état de fait s’illustre sordidement à travers le stationnement désordonné des taxis autorisés et clandestins autour des places publiques d’Aïn El-Turck, à savoir la place Vassas et la place du 1er novembre 1954, où sont concentrées les stations terminus de plusieurs transports publics. De véritables goulots se forment régulièrement en cette période à hauteur l’esplanade Vassas, point incontournable pour accéder au centre ville de cette municipalité ou pour se rendre vers les autres zones de cette daïra, qui sont engendrés par l’inconscience des uns et l’indifférence des autres.
Ces deux places, situées en plein cœur de la ville où le parc automobile a triplé, voire quadruplé en un laps de temps assez court, sont devenues un véritable cauchemar pour les usagers.
La circulation automobile est durement confrontée aux multiples transgressions, qui ne semblent pas, en toute vraisemblance, susciter une prise de conscience chez les contrevenants insouciants vis-à-vis des contraintes, voire des dangers auxquels ils exposent les autres automobilistes et les piétons. La palme des infractions revient sans aucun doute à la place Vassas où sont répertoriées toutes les stations de transport public, en plus des taxis assurant la navette Oran/Aïn El-Turck, Aïn El Turck /Bousfer et Aïn El Turck/ El Ançor. La fébrile agitation ne s’estompe en ces lieux qu’après la tombée du soir pour céder sa place aux taxis clandestins, qui activent allègrement dans une débandade sans pareil.
« Ils nous sont quand même très utiles du moment qu’ils comblent le vide laissé par les taxis réguliers. Heureusement que nous avons la chance de les trouver à la tombée du soir, sinon je ne sais pas comment faire pour rentrer chez moi », a commenté en substance un habitant de Mers El-Kébir, qui travaille à Aïn El-Turck.
Le stationnement anarchique des taxis et autres véhicules, souvent au milieu de la chaussée, sur les trottoirs des boulevards et des rues est à l’origine de désagréments des riverains. Cette infraction a généré, à plusieurs reprises, de violentes altercations entre les habitants et les contrevenants.
Rachid Boutlélis

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