EDITO

Complices et protecteurs de criminels de guerre

On en parle moins, mais les massacres à Ghaza continuent de plus belle. Les Palestiniens qui déjà mouraient dans l’indifférence des bien pensants des temps modernes, meurent aujourd’hui dans le silence. Terrible est ce qu’endurent ces millions de femmes, d’enfants et de vieillards qui ne connaissent depuis près de 14 mois que souffrances, faim, soif et maladies. Ghaza est devenu un enfer à ciel ouvert, et on a, aujourd’hui , cette sensation que le crime continue à huis clos.
Des exactions commises par une armée de sanguinaires qui poursuit son nettoyage ethnique, alors que le monde semble regarder ailleurs. Pourtant ce qui se passe à Ghaza est le plus effroyable génocide que nous avons eu à connaître en ce 21e siècle. On est en train d’exterminer tout un peuple, et certains parmi ceux qui se prétendent grands défenseurs des droits de l’Homme, de grands démocrates, et leaders de la civilisation, osent encore utiliser leur véto pour protéger les bourreaux, et trouvent encore des excuses à des criminels de guerre qui ont dépassé toutes les lignes rouges.
Le nombre effarant de 45.000 morts ne semble pas avoir secoué ces chefs du monde civilisé. Des enfants dont la vie est fauchée au quotidien meurent dans l’indifférence. Leur crime est d’être Arabes, car si cela se passait dans n’importe quel autre pays, que la réaction de ces puissances auraient été différente. Il faut dire que les vies chez ces hypocrites occidentaux ne se valent pas.
On peut prétendre et se justifier de toutes les manières que l’on veut, l’amère réalité est là. Ce que l’on permet ici, on l’interdirait avec force et obstination ailleurs. Quatorze long mois, où chaque jour est une éternité, que cette tuerie de masse se poursuit. Et paradoxalement au lieu de tout faire pour arrêter le massacre et imposer un cessez-le-feu, on veut reléguer le drame dans l’oubli et faire comme si rien ne se passait. On laisse le temps et l’habitude faire leur effet jusqu’à la banalisation, alors que le drame est plus tragique que ce qu’il n’a jamais été.
Le déluge de feu qui s’abat chaque jour sur Ghaza équivaut à plusieurs bombes atomiques, et pourtant on laisse faire et on défend même un criminel comme Netanyahou après que la CPI a décidé de lancer un mandat d’arrêt contre lui. Washington, Paris et d’autres capitales encore ont fait le choix de piétiner la légalité internationale et d’ignorer le justice internationale. Un message clair envers leur allié pour continuer ses crimes et de pouvoir compter sur leur soutien et leur protection.
Après cela, leur complicité dans les crimes qui ont lieu à Ghaza n’a plus à être prouvée.
Par Abdelmadjid Blidi

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