
Conférence nationale sur la modernisation de l’agriculture : les bases d’une agriculture moderne
Le développement des filières agricoles et l’organisation des marchés, nécessite la réalisation de l’équilibre entre l’offre et la demande et le développement des chaînes de valeur et la compétitivité nationale.
Le développement des coopératives agricoles et l’encouragement des agriculteurs à y adhérer, a fait l’objet d’un plaidoyer de la part des participants aux ateliers organisés dans le cadre de la Conférence nationale sur la modernisation de l’agriculture, tenue depuis lundi à Alger. Le principal objectif des acteurs agricoles a consisté à lutter contre le morcellement des terres, ainsi que la stimulation de l’investissement agricole surtout celui axé vers les besoins nationaux.
Lors de l’atelier sur la clarification et la réglementation du statut foncier des exploitations agricoles, tenu avec la participation de cadres du ministère de l’Agriculture, les congressistes ont plaidé en faveur de l’adhésion des agriculteurs aux coopératives agricoles. Une formule qu’ils estiment essentielle dans le processus agricole, notamment en raison de son efficacité constatée dans de nombreux pays, dont l’agriculture est très développée. De fait, attirer les agriculteurs vers les exploitations agricoles implique la mise en place d’incitations est une donne essentielle. Aussi faut-il axer sur le développement des coopératives et la facilitation de leur accès au crédit, tout en leur conférant le droit de déterminer les superficies allouées à chaque culture et en assurant la prise en charge de la commercialisation, estiment les participants.
Sur une autre chapitre, le directeur général de l’Office Algérien Interprofessionnel des Céréales (OAIC) a engagé, lors de son intervention à l’atelier consacré à l’intensification et à l’amélioration de la production dans les filières stratégiques, afin d’augmenter le rendement et d’assurer une sécurité alimentaire durable, à encourager la production et le développement de semences, tout en créant un mécanisme de partage d’expériences entre agriculteurs, notamment concernant l’agriculture dans les wilayas du Sud.
Dans l’atelier consacré au développement des filières agricoles et à l’organisation des marchés, afin de réaliser l’équilibre entre l’offre et la demande et de développer les chaînes de valeur et la compétitivité nationale, la représentante du ministère de l’Industrie a mis en avant les efforts déployés pour promouvoir les industries manufacturières et a souligné l’importance de faciliter l’accès des petites et moyennes entreprises (PME) au crédit pour l’acquisition des équipements nécessaires au développement de cette activité.
Lors de l’atelier relatif au financement, à l’assurance agricole et à la couverture sociale, considérés comme des moyens essentiels pour renforcer la confiance, pérenniser l’investissement et les exploitations, les intervenants ont appelé à revoir les mécanismes de financement agricole et à diversifier les offres de financement, en associant toutes les banques actives en Algérie dans le financement des exploitations agricoles afin d’alléger la pression sur les banques publiques.
En ce qui concerne la gestion durable des ressources hydriques agricoles face au stress hydrique et à la rareté de l’eau, les participants ont souligné l’importance de la recherche scientifique et de la capitalisation des expériences des différents pays pour faire face au stress hydrique, tout en valorisant les ressources disponibles.
Les huit ateliers, dont les travaux se sont poursuivis hier avant la présentation des recommandations finales, visaient à définir des orientations stratégiques et des mesures opérationnelles pour faire de l’agriculture un moteur de croissance économique et de création d’emplois, tout en constituant un pilier essentiel du développement durable au service du pays.
Nadera Belkacemi



