
Conseil de sécurité : l’Algérie dénonce comme vaine et condamnable toute tentative de justifier les crimes sionistes à Ghaza
L’Algérie a affirmé, jeudi, depuis New York, par la voix de son représentant permanent adjoint auprès des Nations Unies, M. Toufik Laïd Koudri, que toute tentative de justifier les actes de l’occupation sioniste dans la bande de Ghaza, au regard de l’agression et des massacres qu’elle commet contre les palestiniens, était «vaine et condamnable».
Dans son allocution prononcée lors de la réunion du Conseil de sécurité sur la protection des civils en période de conflits armés, M. Koudri a fait savoir que sur 56.000 personnes disparues à travers le monde l’année dernière, 11.000 avaient été enregistrés dans la bande de Ghaza.
Rappelant que la bande de Ghaza avait subit cinq tragédies en une seule année, en dépit de sa petite superficie, le même diplomate a déclaré que «quiconque demeure insensible à ce chiffre, n’a pas la notion d’humanité», qualifiant de «vaine et condamnable» toute tentative de justifier ce qui se passe à Ghaza.
Le diplomate algérien a, par ailleurs, indiqué que «la souffrance des palestiniens à cause des disparitions (…), ne date pas d’octobre 2023, mais remonte plutôt au début de l’occupation (…).
L’occupant sioniste avait séquestré en une année seulement (2024), pas moins de 198 corps de martyrs palestiniens, sans compter ceux tombés en martyr dans bande de Ghaza, portant ainsi à 641 le nombre total de corps détenus».
Selon la logique de l’occupant sioniste, poursuit-il, cette pratique est considérée comme légale, la Cour de l’occupation ayant rendu en septembre dernier une décision autorisant l’armée d’occupation à séquestrer les corps des palestiniens exécutés et à les enterrer temporairement afin de les utiliser à l’avenir comme «carte de négociations».
«En adoptant de telle politique, on a pas le droit de faire la morale, ni donner des leçons, et encore moins jouer le rôle de la victime», a-t-il martelé.
A ce propos, M. Koudri a tenu à rappeler que «(…) le système juridique international, n’a laissé aucun domaine sans le réglementer lorsqu’il s’agit des disparus, tant par le biais des Conventions de Genève qu’à travers les résolutions du Conseil de sécurité contraignantes pour tous, notamment la résolution 2474 initiée par le Koweït, et la Déclaration présidentielle 4/2024 présentée par l’Algérie l’année dernière.
Et pourtant, a-t-il poursuivi, «le nombre des personnes disparues ne cesse d’augmenter (…) en 2024, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a enregistré plus de 56.000 nouvelles disparitions dans plus de 120 conflits».
Dans cette optique, M. Koudri a réitéré l’appel de l’Algérie à l’adoption de mécanismes «clairs, rigoureux et transparents», garantissant le respect absolu du droit international humanitaire et assurant une reddition de compte effective de ceux qui transgressent la loi».
Le diplomate algérien a également appelé à veiller à ce que «les personnes privées de liberté soient dûment enregistrées tout en communiquant à leurs familles des informations précises», exhortant, par là même, au «respect du mandat conféré au CICR, de manière à lui permettre de jouer un rôle efficace en termes de surveillance à l’effet d’assurer un traitement humain aux détenus».
Par ailleurs, il a exhorté les parties aux conflits armés à «enregistrer et transmettre, à la partie adverse, les informations relatives aux personnes détenues ou soumises à leur autorité, (…) pour l’identification des personnes décédées, et la restitution des dépouilles à leurs familles».
Il a également insisté sur «la recherche des personnes décédées dans des conflits, l’évacuation de leurs corps et leur traitement avec dignité», avant d’affirmer que le respect de la loi n’est pas une superfluité, mais plutôt une condition à la survie».