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Aïn El Türck – La saison estivale entame sa dernière ligne droite : un bilan s’impose !

La saison estivale entame sa dernière ligne droite à Aïn El Türck et ce, à moins d’une dizaine de jours de la nouvelle rentrée sociale. Quel bilan tirer ? La question, toute aussi prétentieuse soit-elle, mérite d’être posée.Selon quel bord où l’on se trouve, coté administration locale ou contribuables, ou encore opérateurs, les réponses vont se confronter l’une à l’autre.

Si d’un point de vue affluence, les estivants ont été remarquablement nombreux à assaillir les plages de la corniche oranaise, et c’est un fait, canicule oblige, puisque seule la mer offre le loisir adéquat, la fraicheur et ses bienfaits, qu’en est-il de l’impact sur la trésorerie locale ? Une saison estivale, outre qu’elle se veut festive et de détente pour la population, elle se veut aussi commerciale et financièrement profitable et pour la commune et pour les acteurs économiques, quel que soit leur calibre, c’est-à-dire du simple commerçant au gérant d’un complexe touristique.
Et pour cause, les acteurs économiques sont théoriquement générateurs de ressources fiscales pour la trésorerie locale, lesquelles ressources, sont destinées d’une part à alimenter presque entièrement la section de fonctionnement du budget des collectivités territoriales et de l’autre pour son bon développement à lutter contre la précarité sociale, à améliorer les capacités économiques de la municipalité et à répondre aux besoins de la population que sont les contribuables, fiscalement imposés à hauteur d’environ 7%.
Autrement dit, le bilan à tirer devrait se situer sur ce plan, selon ce qu’expliquent certains experts de la question fiscale.
Maintenant, plus concrètement, à entendre le son de cloche des différents intervenants économiques activant dans la région côtière, qu’ils soient dans l’hébergement ou la restauration, eux qui représentent l’essentiel du gisement fiscal, la saison estivale n’a pas eu l’effet escompté sur l’activité commerciale hôtelière, comme en attestent les faibles taux de remplissage, l’absence de campings familiaux, au côté d’autres facteurs rédhibitoires qui minent l’attractivité touristique, un élément clé dans la promotion touristique.
De nombreuse et importantes visites de travail du wali d’Oran, Mr Saïd Sayoud ont été effectuées cette année dans la contrée balnéaire, des enveloppes financières jamais égalées ont été consacrées à des opérations d’embellissement et de réhabilitation, la sécurité a été renforcée de manière drastique pour le bien-être des vacanciers, les plages ont été débarrassées du diktat des concessionnaires de solariums, est-ce pour autant suffisant pour tirer vite les conclusions et se confiner dans un conformisme aléatoire avec cette idée que la saison estivale a été une réussite totale? Il n’est point question de tirer sur les ambulances, mais il est plutôt question de s’interroger sur l’aspect sur lequel  l’administration locale doit axer sa démarche pour tirer son bilan et surtout ne va verser dans l’autosatisfaction factuelle.
Le département de wilaya du tourisme à qui a échu une grande partie de la responsabilité dans la gestion de la saison estivale pour son aboutissement conformément aux instructions du wali, est lui aussi appelé à présenter son rapport sur les aspects négatifs et positifs de cette saison estivale 2023 qui a vu nombre d’améliorations, certes, mais qui nécessiterait quelques correctifs.
Enfin, comme préconisé par quelques opérateurs économiques de la région côtière, des assises seraient recommandables pour préparer la prochaine saison.
Karim Bennacef

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