Sur le terrain, M.Benbouzid a indiqué qu’il n’existait en Algérie une pénurie d’oxygène. Il en veut pour preuve que les indicateurs de dimanche dernier indiquaient «une baisse de la demande sur cette matière vitale», a-t-il assuré.
Le variant Delta de la Covid-19 impose aux structures de santé une adaptation de la procédure de traitement. C’est ainsi qu’un nouveau protocole thérapeutique unifié a été décidé pour obtenir de meilleurs résultats dans la gestion de la maladie. Le ministre de la Santé, qui s’exprimait, hier, en marge de la campagne de vaccination, organisée par le ministère de la Pêche, a, à ce propos, annoncé des «directives à destination de l’ensemble de nos confrères dans tous les établissements de la santé afin d’adopter le même protocole thérapeutique, en sus d’autres orientations liées à l’opération de vaccination.» rappelons que le protocole unifié centré sur le variant Delta est une exigence, d’ailleurs réclamée par des praticiens de la Santé publique. Tous les hôpitaux du territoire national sont désormais soumis à l’obligation de suivre le nouveau protocole thérapeutique. Bien que cette décision soit une avancée dans le domaine de la lutte contre la pandémie, elle reste assez peu significative pour éradiquer le mal. Lequel mal semble s’être bien installé avec cette troisième vague qui fait plus de décès que les deux précédentes.
Cela au plan réglementaire. Sur le terrain, M.Benbouzid a indiqué qu’il n’existait pas en Algérie une pénurie d’oxygène. Il en veut pour preuve que les indicateurs de dimanche dernier indiquaient «une baisse de la demande sur cette matière vitale», a-t-il assuré. L’explication de la hausse des décès serait, ne serait pas uniquement due au manque d’oxygène, mais à en croire le ministre, aussi au fait que «de nombreux cas infectés par le variant +Delta+ arrivent aux hôpitaux dans un état avancé dans lequel leur corps ne peut recevoir d’oxygène même si des appareils respiratoires sont placés pour eux, en raison du dommage causé aux poumons, ce qui amène, selon lui, les autorités sanitaires à fournir cette matière au profit des cas guérissables». Et le ministre de préciser : «les décès enregistrés actuellement sont causés par l’agressivité du virus et non par le manque de l’oxygène. Cette matière est disponible et aide certains cas, mais elle n’est pas la seule solution pour tous les patients.» Cela étant, le ministre a annoncé l’arrivée prochaine d’un lot de 3000 concentrateurs les 7 et 10 août courant.
Fondamentalement, la meilleure arme disponible contre la Covid-19 reste la vaccination qui avance à un rythme de plus en plus rapide, bien qu’en deçà de l’efficacité optimale. Et pour accélérer le processus, le ministre de la Santé a évoqué «la non obligation de faire les tests PCR, avant la vaccination car n’étant pas nécessaire». Cette condition était exigée dans certaines wilayas. L’on apprendra également que les vaccins sont disponibles et en quantités suffisantes. Cette information révélée par le ministre en marge du lancement de la campagne de vaccination au niveau de l’Ecole nationale supérieure du tourisme (ENST) à l’Hôtel El Aurassi, indique que les doses actuellement en stock « suffisent pour couvrir la demande en attendant la réception ce jour même ou demain de plus de 8 millions de doses (Astra Zeneca, Sinovac, Sputnik) au titre du quota du mois d’août, en sus d’un autre lot de 5 millions de doses devant être réceptionné durant le mois de septembre prochain ».
Concernant les congés annuels dans le secteur de la Santé, le ministre a déclaré que « les établissements de santé, public et privé, n’auront pas de congé et qu’ils sont tenus de reporter les dates de congé jusqu’à la stabilisation de la situation épidémiologique ».
Anissa Mesdouf
