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Crise en Libye : l’Algérie réaffirme son soutien à un processus politique inclusif

L’engagement indéfectible de l’Algérie en faveur du respect de l’indépendance, de la souveraineté et de l’unité de la Libye dans un processus politique inclusif a été réitéré mardi soir, devant le Conseil de sécurité des Nations unies.

S’exprimant lors d’une réunion du Conseil consacrée à la situation en Libye, le représentant de la Mission permanente de l’Algérie auprès de l’ONU, Medjd-Eddine Samir Boussahel, a mis en avant cette position constante. Il a souligné que « l’Algérie réaffirme son engagement ferme en faveur du respect de l’indépendance, de la souveraineté et de l’unité du peuple libyen, ainsi que de son intégrité territoriale ». Il a rappelé que l’instauration de la justice en Libye constitue « une revendication nationale légitime et un droit fondamental », en cohérence avec les aspirations des Libyens. Abordant la question du mandat de la Cour pénale internationale (CPI) concernant la Libye, le diplomate algérien a insisté sur la nécessité de l’exercer « dans le cadre du principe de complémentarité avec les autorités judiciaires nationales, et non dans une logique de substitution ou d’exclusion ». Il a appelé à renforcer la coopération entre les juridictions libyennes, détentrices de la compétence première, et la CPI, afin de garantir une instruction efficace des crimes et violations, ainsi que la tenue de procès équitables et transparents. L’Algérie, a-t-il poursuivi, « prend note de la décision du gouvernement libyen d’accepter volontairement la compétence de la CPI », un choix qui témoigne de la volonté des plus hautes autorités libyennes de faire avancer les dossiers liés aux crimes et exactions. Il a également salué la dynamique positive entre Tripoli et la Cour, qui pourrait contribuer à accélérer les enquêtes en cours et à les mener à terme dans les meilleurs délais.

Dans le même contexte, M. Boussahel a souligné l’importance pour la communauté internationale, et en particulier l’ONU, « d’assumer pleinement ses responsabilités » en matière de soutien au secteur judiciaire libyen. Il a plaidé pour un renforcement notable des formations, des programmes de mise à niveau et du transfert d’expertise, estimant que ces actions sont essentielles pour permettre au système judiciaire libyen de remplir efficacement ses missions en tant que détenteur de la compétence authentique. Le représentant algérien a par ailleurs averti que l’action de la CPI en Libye « ne doit pas se limiter » aux seuls acteurs locaux impliqués dans les crimes commis, mais s’étendre également aux parties étrangères ayant contribué à la déstabilisation du pays. Il a évoqué, entre autres, les violations de l’embargo sur les armes, le recrutement de mercenaires et de combattants étrangers, ainsi que les financements illicites qui ont alimenté la division et l’instabilité en Libye.

Le diplomate a renouvelé enfin l’appel de l’Algérie en faveur de la poursuite des efforts de la CPI et de son procureur concernant les crimes commis dans toutes les zones de tension, en soulignant particulièrement la situation en Palestine, et plus précisément dans la bande de Ghaza, où des milliers de civils innocents ont perdu la vie.

Mohand S

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