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La Commission mixte algéro-française , Histoire et Mémoire : une première réunion en visioconférence

Cette première rencontre est une prise de contact. Le vrai travail scientifique débutera, une fois un agenda de réunion et programme de recherche mis à jour. Il est clair qu’il ne faut pas s’attendre à un résultat dans les prochaines semaines, tellement la charge de travail est importante et complexe.

Créée à l’occasion de la visite de Macron en Algérie, en août 2022 et citée dans la Déclaration d’Alger comme un facteur de réconciliation mémorielle entre les deux pays, la Commission mixte algéro-française Histoire et Mémoire est une innovation dans le dialogue algéro-français. Il n’est pas question de se «chamailler» sur les dates et les hommes, mais d’engager un travail sérieux de recherche scientifique mené par des historiens des deux pays afin de parvenir à une vérité historique, établie par des documents d’archives, notamment. Cette commission s’est réunie, pour la première fois, ce mercredi, par visioconférence. Un événement de taille dans le processus de rapprochement entre les deux pays et surtout dans la dépolitisation de l’Histoire de la colonisation en Algérie.
Rendu public par la présidence de la République, un communiqué a donc sanctionné cette réunion où il est fait état d’une feuille de route présentée par les historiens algériens membres de cette commission mixte. Le document en question, note le communiqué, est conforme aux principes fondamentaux énoncés dans la «Déclaration d’Alger». Signée par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune et son homologue français, M. Emmanuel Macron, cette Déclaration constitue la base de la refondation des relations entre les deux pays. Ainsi la feuille de route algérienne s’accommode parfaitement de cette base-là. Mais pas seulement, puisque le même communiqué évoque une autre déclaration, celle du Comité intergouvernemental de Haut niveau (CIHN), qui s’est réuni à Alger en octobre dernier. En effet, «la Commission mixte algéro-française Histoire et Mémoire a tenu, hier, sa première réunion par visioconférence, durant laquelle la partie algérienne a présenté une feuille de route conformément aux principes fondamentaux énoncés dans la Déclaration d’Alger signée le 27 août 2022 entre le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune et son homologue français, M. Emmanuel Macron, et dans la déclaration du Comité intergouvernemental de Haut niveau, tenu à Alger les 9 et 10 octobre 2022», lit-on dans le communiqué.
Cela au plan du principe et de la méthodologie, concernant le déroulement de la réunion, la même source souligne que «les deux parties ont convenu du traitement de toutes les questions relatives à la période coloniale, la résistance et la Glorieuse guerre de libération». Une revendication de l’Algérie qui a donc eu gain de cause, notamment en raison de son caractère logique. Cette précision nécessaire faite, les historiens algériens et français ont convenu aussi de «poursuivre la concertation et les contacts pour la mise en place d’un programme d’action futur, et de fixer les prochaines réunions de la Commission mixte».
Cette première rencontre est une prise de contact. Le vrai travail scientifique débutera, une fois un agenda de réunion et programme de recherche mis à jour. Il est clair qu’il ne faut pas s’attendre à un résultat dans les prochaines semaines, tellement la charge de travail est importante et complexe.
Nadera Belkacemi

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