Défaillance du système de gestion de la collecte des ordures ménagères
Depuis une semaine, sur les réseaux sociaux, les Oranais dénoncent les amoncellements d’ordures ménagères de plus en plus visibles ici et là à travers les cités et les quartiers. Après l’élan de changement et d’amélioration enregistré au détour des préparatifs des jeux méditerranéens, on ne peut en effet que déplorer un certain retour aux désagréments et aux nuisances, devenues en certains endroits insupportables durant les journées de forte chaleur et d’encombrement de la circulation.
«Chassez le naturel et il revient au galop…», se lamente un retraité du quartier des HLM/USTO irrité par les détritus et les déchets abandonnés par les marchands illicites squattant la rue et le trottoir entre la mosquée et l’ancien marché couvert abandonné par les vendeurs. Ici et là des dépotoirs sauvages refont surface et certaines rues de la ville commencent à être envahies par les ordures ménagères avec en prime les odeurs nauséabondes qui envahissent l’espace urbain. Une situation qui semble liée au grand mécontentement affiché par les collecteurs privés d’ordures ménagères qui n’auraient pas été payés pour leurs prestations durant les exercices 2021 et 2022.
Des représentants des opérateurs privés de collecte ont déclaré à des journalistes qu’ils avaient reçu des promesses fermes et des garanties pour que toutes les créances soient assainies dès la fin des Jeux méditerranéens. Malheureusement, ces opérateurs privés auraient été informés la semaine dernière que la commune d’Oran ne serait pas en mesure cette année de régler les factures pour les raisons de «faillite financière» que l’on connaît. Ce qui laisse présager un retour aux actions de contestation et de revendication du paiement des prestations, avec le lot de grèves et de défaillances du système de gestion de la collecte des ordures ménagères.
Durant de longues décennies, la capitale oranaise n’avait pas souffert de la verve démagogique et des discours creux qui servaient de décor de scène à certains champions de l’opportunisme et des médiocres improvisations. On sait pourtant que la bonne gestion des affaires de la collectivité est une condition nécessaire et indispensable à toute stratégie visant à répondre aux besoins sociaux et aux préoccupations des citoyens dans tous les domaines de la vie communautaire. Malheureusement, le lamentable état des lieux en matière de gestion du cadre urbain de proximité s’est aggravé d’année en année au rythme des tâtonnements et des incertitudes. Jusqu’à quand?
Par S.Benali