Département Histoire de l’Université d’Oran 1 Ahmed-Ben Bella : la grève de huit jours, un « tournant majeur » dans le parcours de la Guerre de libération
Les participants à une conférence historique sur la grève de huit jours, organisée, mardi , au département Histoire de l’Université d’Oran 1 Ahmed-Ben Bella, ont souligné que cet événement a constitué un tournant décisif dans le parcours de la Guerre de libération nationale.
Le Dr Mohamed Bendjebour, professeur d’histoire à la Faculté des sciences humaines de l’Université d’Oran 1 Ahmed-Ben Bella, a affirmé lors de cette rencontre, organisée par l’Université en collaboration avec le laboratoire d’histoire de l’Algérie (Sources et Biographies) et le Musée du Moudjahid de la wilaya, que la grève des commerçants algériens, qui a duré huit jours, a marqué un « tournant majeur » dans le parcours de la Guerre de libération, compte tenu des développements politiques, militaires et diplomatiques qu’elle a engendrés.
Il a souligné que cet événement historique a agi comme un référendum à travers lequel le peuple algérien a exprimé son attachement au Front de Libération Nationale (FLN) en tant que représentant légitime et exclusif de ses intérêts.
De plus, en coïncidant avec la mise en avant de la question algérienne à l’Assemblée générale des Nations Unies, il a permis de remporter une victoire politique sur le plan international, en obtenant la reconnaissance de la question algérienne comme relevant des principes de la Charte des Nations Unies concernant le droit à l’autodétermination.
Pour sa part, le Dr.
Abdelhamid Djellouli, de la même Faculté, a souligné que cette grève faisait partie de la stratégie du FLN pour intensifier la lutte contre le colonialisme français, prouver la capacité des Algériens à s’organiser, augmenter la pression sur l’administration coloniale française et confirmer leur unité autour de la demande d’indépendance.
La grève des commerçants algériens a également contribué à isoler davantage la France, à affaiblir sa capacité à justifier sa présence coloniale et a incité de nombreux pays anti- colonialistes, ainsi que des organisations internationales comme les Nations Unies à soutenir la cause algérienne, marquant ainsi le début de la fin de la domination coloniale française en Algérie.
Son impact sur l’économie française a également été considérable, selon le même intervenant.
Enfin, le professeur Mohamed Belhadj, chercheur en histoire de l’Algérie moderne à l’Université d’Oran 1 Ahmed-Ben Bella, a salué le succès de la grève de huit jours à Oran, tant en ce qui concerne les magasins que dans plusieurs entreprises industrielles et de services, tels que le port d’Oran, l’usine de métallurgie, la municipalité et les transports.