EDITO

Des crimes impardonnables

Le monde a fêté hier  la Journée internationale contre les essais nucléaires  qui coïncide avec le 29 août de chaque année. Une commémoration qui nous ramene aux douloureux événements qui se sont passés dans le sahara algérien où le colonisateur français a effectué une série d’essais  nucléaires  dont les terribles conséquences sont toujours presentes  à ce jour sur les humains, l’environnement et la nature.

Un crime innommable commis avec dédain par la France colonialiste qui a bafoué tous les préceptes des droits de l’homme qu’elle prétend être son socle immuable. Mais qu’elle a totalement ignoré pendant sa longue présence sur le sol de notre pays où elle s’est adonnée à toutes sortes de crimes se permettant tous les excès et toutes les horreurs sur un peuple qu’elle croyait asservi à jamais.

Cette France ne peut pas se soustraire à ces crimes. Elle qui ne veut pas que tourner la page, mais entend bien la déchirer et faire oublier à jamais les exactions qu’elle n’a cessé de pratiquer de manière systématique contre le peuple algérien pendant plus de 132  ans. La France d’aujourd’hui est comptable de ces  brutalités, qui ont été commises au nom  au nom de l’Etat français, et elle doit rendre des comptes et  faire amende  honorable en reconnaissant d’abord ces horreurs et en se repentant de ses crimes.

Ce qui s’est passé en Algérie pendant plus d’un siècle de colonisation a été une horreur comme jamais l’humanité n’en a connu à travers le monde. Les enfumades, les exécutions sommaires, les emprisonnements arbitraires, la torture, les privations et l’utilisation des Algériens comme cobayes des essais nucléaires ont été le summum de ce que peut faire l’homme comme mal sur cette terre.

Pour le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) « Toutes les circonstances ayant entouré ces explosions nucléaires et l’ampleur des effets des radiations qui en ont résulté sur la population de la région ne font aucun doute sur le caractère intentionnel et prémédité de ce crime ». Le CNHD affirme qu’ »il s’agit d’un crime imprescriptible qui engage une responsabilité juridique ». »Il est plus évident que jamais que le dossier de la mémoire doit continuer à être brandi face à quiconque songerait à l’occulter ». Pour le CNDH « les essais nucléaires, en particulier, demeureront à jamais des crimes imprescriptibles, dont les séquelles ne sauraient être réparées par une quelconque indemnisation, aussi importante soit-elle ».

Par Abdelmadjid Blidi

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