Des riverains de la localité de Claire Fontaine, qui est loin de refléter l’image de son baptisé, domiciliés dans les environs immédiats du Cem Nouveau, ont pris attache avec notre journal pour dénoncer une décharge sauvage, enfantée par un lot de terrain, abandonné depuis des années et dépourvu de clôture de protection.
«Nous avons vainement, à plusieurs reprises, saisi les responsables concernés par ce volet pour attirer leur attention sur les nuisances et autres dangers auxquels nous sommes confrontés, notamment nos enfants et les piétons non avertis de passage. Ce terrain s’est transformé en un répugnant dépotoir où se nourrissent et se reproduisent différentes espèces animales.
La puanteur, qui se dégage des tas de détritus, en empestant toute une zone d’habitations, nous oblige à garder nos fenêtres fermées », ont fait remarquer nos interlocuteurs.
Le même son de cloche s’est fait entendre par des parents de collégiens du Cem, situé à un jet de pierre de ce lieu infect. En effet, selon le constat, une large et profonde crevasse, débordant d’un éventail de détritus, puant une odeur rance, fade et écœurante, évoquant une lente décomposition et dans laquelle glandouillent allègrement des rats et autres animaux nuisibles, est nichée au cœur d’un îlot d’habitations. Aucune clôture de protection n’entoure ce sordide lot de terrain à l’abandon depuis près d’une décennie, selon les riverains demeurant dans les alentours. Il convient de signaler dans ce registre que ce lot de terrain, abandonné par son propriétaire dans la localité de Claire Fontaine, n’est pas un cas isolé dans le chef-lieu de la daïra d’Aïn El Turck. Selon le même constat, de nombreuses autres parcelles de terrain abandonnées depuis plusieurs années par leurs propriétaires, essaimées à travers la municipalité d’Aïn El Turck, à l’instar des trois autres que compte cette contrée, se sont transformé, avec le temps, en décharge à ciel ouvert où stagnent les eaux pluviales durant la période hivernale, propice à la reproduction de toutes sortes d’insectes et de rongeurs et encore pour certains en un lieu de beuverie pour marginaux.
Les déclarations formulées par un grand nombre de riverains à propos de ce piètre état de fait, qui a pris des proportions démesurées ces dernières années, gravitent autour de la nécessité d’une opération d’assainissement. Notons encore qu’en dépit des mises en demeure notifiées à l’encontre des contrevenants, ces transgressions continuent, à défigurer les paysages des localités côtières du chef –lieu et des autres communes de la daïra et à exposer au danger, en raison de l’absence d’une ceinture de sécurité, les piétons et plus particulièrement les enfants. Signalons encore, qu’à cela s’ajoute les actes d’incivilité, qui s’identifient à travers le déversement de toutes sortes de détritus et autres débris dans ces parcelles de terre, sans se soucier des conséquences indésirables sur le cadre de vie de la population et sur l’environnement.
« Nous avons peur que nos enfants trébuchent dans ces pièges autour desquels aucun rempart n’a été dressé pour éviter d’éventuels fâcheux accidents. Les auteurs de ces infractions devraient être rappelés à l’ordre et verbalisés conformément à la loi » a fait remarquer un riverain de la localité de Trouville. Cet avis est partagé à l’unanimité par d’autres interlocuteurs, qui dénoncent aussi l’ampleur démesurée de cette transgression.
« Ils démolissent une maison puis abandonnent la superficie qui l’abritait aux actes de vandalisme et aux mignardises de la nature. En hiver ces lots de terrains se transforment en marécages dégageant des odeurs nauséabondes, qui pénètrent dans nos habitations ». Toujours est-il que ces parcelles de terre délaissées par leurs propriétaires des années durant, contribuent à l’enlaidissement des paysages de cette prestigieuse contrée côtière, vers laquelle convergent chaque été des millions de vacanciers. Ce déplorable constat n’est pas uniquement spécifique pour la seule commune d’Aïn El Turck car les trois autres municipalités de cette contrée sont également logées à la même enseigne. Il y a lieu de rappeler qu’une décision a été notifiée par l’ex-wali d’Oran, à l’issue d’une visite effectuée dans cette daïra, qui porte sur l’installation d’une commission mixte pour recenser les propriétaires des lots de terrain abandonnés depuis plusieurs années. Cette décision visait à assainir cette affligeante et exécrable situation aux conséquences négatives sur l’environnement et sur le cadre de vie de la population de ladite contrée.
Rachid Boutlélis