La criarde ostentation du répugnant, du nauséabond et du hideux, sont lamentablement illustrés dans la cité des 350 logements sociaux de Maraval, dans la banlieue ouest d’Oran.
Tous les responsables concernés sont au courant de ce putride constat, qui ne dit pas son nom, et les conséquences désastreuses sur la santé publique, notamment en ces temps de recrudescence de la pandémie du funeste coronavirus. Nous leurs avons vainement adressé plusieurs requêtes pour tenter d’attirer leur attention sur notre innommable calvaire, hélas, ils préfèrent regarder stupidement le doigt montrant la lune en pinaillant à qui veulent les entendre que nous devrions respecter strictement les mesures sanitaires.
Oui nous portons bien sûr des bavettes mais c’est surtout pour ne pas respirer l’air infect, prévalant dans notre désormais piteux lieu de résidence. C’est une insanité, mettant en exergue de manière affligeante l’absurdité et la pagnoterie dont font preuve ceux, qui gèrent le volet du ramassage des ordures ménagères » ont pesté, avec amertume et répulsion, un groupe de locataire de ladite cité, qui a pris attache avec notre journal.
Selon le constat établi sur les lieux, l’odorat devance le regard de plusieurs mètres dans cette cité, réceptionnée en 2002, où des montagnes d’ordures ménagères et autres détritus s’entassent depuis des semaines. Suprême ironie, des amoncellements pourris et puants, d’où dégouline un liquide visqueux nauséeux, suscitant l’écœurement du plus imperturbable, s’adossent au centre de santé en ces lieux.
« Des meutes de chiens fréquentent désormais régulièrement notre lieu de résidence. Ces animaux ne sont pas à blâmer, ils ne sont que des boucs émissaires, la responsabilité est ailleurs. A moins que nos responsables ne se déplacent par la voie des airs, ils ont certainement eu à constater de visu cette ignominieuse situation de déliquescence, enfantée par le fruit avarié et fétide d’une gestion tâtonneuse, boostée par des faux-fuyants insensés, frisant l’aliénation,» ont encore fait remarquer nos interlocuteurs sur un ton sarcastique. Les locataires de cette cité sont dans l’obligation de garder leurs fenêtres closes et ce, pour éviter que leurs logements ne soient envahis par les odeurs pestilentielles qui rendent l’air irrespirable et l’invasion d’insectes de différentes espèces, qui se reproduisent dans ces décharges à ciel ouvert, constituant le décor apocalyptique de leur lieu de résidence. Les familles demeurant dans cette cité osent croire, faute de mieux, à une inanité de la chimère, qui puisse, un tant soit peu, tarauder la conscience et susciter ainsi la réaction des décideurs.
Rachid Boutlélis