Oran Aujourd'hui

Des projets d’aménagement urbains en attente d’achèvement

Lors d’une réunion de travail consacrée à l’examen de l’état d’avancement des travaux de réhabilitation et d’aménagement du quartier d’El Hamri, le wali d’Oran a fermement exigé des responsables de l’entreprise en charge du projet d’achever les travaux dans un délai maximal de deux mois, tout en veillant au respect des normes techniques et de la qualité requises.
Ce projet d’aménagement de l’ancien quartier d’El Hamri très attendue par les habitants, porte sur la maintenance et réhabilitation des infrastructures existantes, notamment la réfection des routes, le revêtement des trottoirs, l’entretien des réseaux d’assainissement et des réseaux d’alimentation en eau, la réfection de l’éclairage public et la transformation de certains sites tels que l’ancienne station de taxis, en «espaces de repos et de détente».
Ce projet de réhabilitation et d’aménagement du quartier d’El Hamri a été depuis longtemps souvent évoqué par des wali successifs en poste à Oran. En juillet 2024, l’ancien chef de l’exécutif avait annoncé devant les élus de l’assemblée de wilaya la nécessité de relancer tous les vieux projets de restructuration et de réhabilitation des anciens quartiers. Il avait même lâché une remarque pertinente, affirmant que «lorsqu’un invité de la wilaya exprime le souhait de visiter la vieille ville, on prie Dieu pour que tout se passe vite et bien…».
Une confidence publique qui résume à elle seule l’ampleur des retards, des tâtonnements, et des renoncements enregistrés depuis des décennies en matière de gestion et de préservation du patrimoine urbain de la Cité. Parlant de la clochardisation des anciens quartiers, notamment le quartier El Hamri et la zone Planteurs-Ras El Aïn, l’ancien wali avait indiqué sans détour que «la situation présente est le résultat d’un cumul d’erreurs et d’une superposition de problèmes non traités à temps, par manque de vision et d’inaction».
Le wali avait alors annoncé le prochain lancement imminent d’un «grand projet» d’aménagement du quartier populaire d’El-Hamri devant cibler les routes, les trottoirs, ainsi que les réseaux d’assainissement, d’alimentation en eau potable et d’éclairage public . Et comme pour répondre aux critiques des mauvaises langues pour qui ces actions relèvent en principe des activités normales et courantes de maintenance du tissu urbain, l’ancien wali avait indiqué que ce projet d’aménagement du quartier populaire d’El Hamri n’est pas une simple opération de mise à niveau mais «un projet global original portant sur un processus de réhabilitation de ce quartier emblématique».En accordant un délai de deux mois à l’entreprise chargée du projet pour terminer les travaux, l’actuel wali en poste depuis peu de temps confirme la volonté des pouvoirs publics d’assainir les instances et de redynamisation les actions devant permettre de préserver le patrimoine urbain et d’améliorer le cadre de vie des habitants.
Mais à l’image d’El Hamri, de Sidi El Houari, de la Calère, de Mdina Jdida, ou voire même du centre ville, bon nombre de quartiers et de sites urbain souffrent encore depuis des décennies de problèmes évidents d’aménagement, d’embellissement, de restructuration et de «consolidation» et restauration du patrimoine immobilier fragilisé par le temps et l’abandon. On n’aborde pas impunément la gestion de l’avenir urbain d’une grande ville à coups de slogans et d’improvisations.

Par S.Benali

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